Quand on opte pour un voyage labellisé « équitable et solidaire », on se demande parfois si cet effort aura une véritable incidence sur les communautés et territoires visités. L’ATES, l’Association pour le tourisme équitable et solidaire, a mené pendant deux ans une étude d’envergure sur trois territoires afin d’évaluer les impacts et changements apportés, revenant avec des conclusions plutôt rassurantes. Depuis 13 ans, l’ATES délivre le label « Garantie tourisme équitable et solidaire », qui repose sur plus de 50 critères et promet aux voyageurs le respect des principes du commerce équitable et de l’économie sociale et solidaire. Soucieuse de vérifier les retombées de ses engagements, l’association s’est donné pour mission d’évaluer les impacts et les changements apportés par le développement de tourisme équitable et solidaire sur un territoire et des communautés partenaires (habitants, associations ou coopératives) sur trois destinations populaires : Madagascar, l’Inde et le Pérou. L’étude a été réalisée entre 2017 et 2019 sur le terrain, en croisant analyse microéconomique et Approches orientées changement (QOS), une méthode qui consiste à définir, puis à observer, les changements auxquels les acteurs du tourisme équitable et solidaire contribuent. Rééquilibrer des revenus irréguliers L’activité de tourisme équitable et solidaire a notamment vocation à fournir un complément de revenu pour les communautés partenaires. Ainsi, à Madagascar, dans le village d’Alakamisy, dans la région des hauts plateaux, les familles engagées dans le tourisme équitable et solidaire cultivent du riz et des légumes. Ces dernières ont expliqué à ATES avoir subi une très mauvaise année agricole en 2016, compensée par une très bonne année touristique, avec plus de 30 voyageurs accueillis. Le revenu issu de cette activité a alors représenté 74 % du revenu familial, permettant aux locaux de pallier les aléas de leur occupation principale. Scolarisation des enfants et frein à l’exode rural Les revenus complémentaires issus de l’activité touristique participent prioritairement à l’amélioration des conditions de vie des habitants et notamment à financer l’éducation des enfants….
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