Les marques proposant des traitements locaux au cannabidiol (CBD) – à appliquer directement là où ça coince – ciblent de plus en plus les sportifs en vantant leurs effets analgésiques et anti-inflammatoires. Mais ces produits sont-ils efficaces ? On fait le point. Quand on interroge les consommateurs de CBD, la gestion de la douleur est toujours l’une des principales raisons invoquées pour justifier la consommation de ces produits non toxiques à base de cannabis. Les marques, et en particulier celles qui ciblent les sportifs, l’ont bien compris et proposent désormais des « traitements » locaux, destinés à être appliqués directement sur les zones douloureuses. Ces baumes, pommades, crèmes, lotions, roll-ons, patchs et sprays constituent-ils une avancée de la médecine sportive ? Le traitement local est-il efficace ? La première étape pour répondre à ces questions est d’examiner si ces produits, quels qu’ils soient, ont un effet quelconque. Les anti-inflammatoires non stéroïdiens à application locale (ibuprofène, diclofénac, etc.) sont disponibles sous forme de médicaments sur ordonnance ou en vente libre en France. S’ils sont autorisé par l’ANSM (Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé), c’est bien que cette catégorie générale de produits fonctionne. Comme pour les anti-inflammatoires par voie orale, l’objectif est de réduire la douleur et de diminuer l’inflammation et le gonflement. En appliquant les anti-inflammatoires directement sur la zone affectée, vous augmentez théoriquement l’efficacité du produit. Il semble même qu’appliquer des produits en solution locale pour « se détendre » fonctionne. Une étude canadienne publiée l’année dernière a révélé que l’amplitude des mouvements de hanche des étudiants suivis augmentait davantage lorsqu’ils étaient frottés avec le gel analgésique Biofreeze à base de menthol (non-CBD) qu’avec un gel placebo. Pour obtenir cet effet, et pour que les applications locales agissent comme un anti-inflammatoire, elles sont formulées de manière à ce que la solution pénètre au-delà de la couche extérieure de la peau (« transdermique », en jargon médical). Dans l’étude canadienne, le produit…
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