A moins de 100 km de chez eux, en Haute-Savoie, Vince Reffet et Fred Fugen, les Soul Flyers, ont trouvé de quoi tenter de nouveaux tricks, tester leurs combinaisons de freestyle et leurs nouvelles GoPro 360. Une libération après plus de 6 semaines de confinement. Démonstration en cinq vidéos.
Normalement, à cette époque de l’année, les Soul Flyers sont à l’étranger pour des projets en wingsuit ou en Jetman. Forcément, l’épidémie a bouleversé leurs plans, mais elle leur a aussi donné pas mal d’idées. Avec le déconfinement progressif, ils n’ont jamais tant écumé leur terrain de jeux à domicile et tant fait de montagne, expliquent-ils à Redbull.
En mettant les bouchées doubles ( une moyenne de deux sauts par jour ), il leur aura fallu moins de deux semaines pour boucler cinq vidéos. « On faisait généralement un petit saut, qui nous prenait entre une demi-heure et une heure, et un plus grand qui nous prenait entre deux heures et cinq heures », racontent-ils.
Dans le rayon de 100 km autour de chez eux, ils ont ainsi découvert des spots inouïs, dont certains nécessitaient jusqu’à 5 heures de marche.
Leur premier saut, juste côté d’Annecy. « C’est une vidéo freestyle dans laquelle on change de position en l’air » expliquent-ils à Redbull. » Un coup sur le dos, sur le ventre, et on réalise des figures où on passe l’un au-dessus de l’autre. Selon la montagne, on va adapter le matériel et les caméras qu’on utilise. Grâce à la dernière caméra 360, on a pu bien délirer sur les images. »
Une autre vidéo freestyle, mais cette fois avec Aurélien Chatard et Vincent Cotte, à Varan, pas très loin de Chamonix. « Ce qui est vraiment cool là-bas, c’est que le saut fait quasiment 2000 mètres de dénivelé, donc ça nous a laissé le temps de faire beaucoup de figures, beaucoup de transitions et ça, c’était vraiment un truc de fou à réaliser. C’était génial. »
« Dans cette vidéo », raconte Fred, « le but c’était de faire un plan assez serré sur moi et qu’on vole à distance en montagne. On adapte soit la wingsuit, soit la caméra, en fonction du spot ou de ce qu’on veut faire. Donc si le saut est adapté pour faire du freestyle, on va prendre la combinaison freestyle et puis on va pouvoir faire des figures. Soit il n’est pas adapté pour ça, et on va prendre une combinaison qui est plus grosse, qui permet de planer un peu plus, et du coup de réaliser des plus grandes distances ou ce qu’on appelle du vol de terrain ou de montagne. Le temps dont on dispose en ce moment nous permet de faire des sauts plus techniques et plus longs, jusqu’à 1’45. On parvient à sortir des trajectoires parfaites, identiques à celles qu’on a en tête avant le saut. La coordination et la confiance entre nous sont optimales et nous permettent de nous concentrer sur le filming en plein vol. »
Saut depuis la Tournette, sommet au bord du lac d’Annecy. Un classique pour les Soul Flyers qui habitent juste à côté. « Là, on avait envie de faire du freestyle et de jouer avec des fumigènes. On voulait créer un effet visuel avec la caméra 360. L’idée c’était de pouvoir matérialiser les trajectoires en faisant du freestyle et de voir les fumées qui s’emmêlent, un peu à la manière des avions de voltiges. »
Pour cette vidéo, un peu plus de temps de préparation aura été nécessaire. Piolets et crampons s’imposant pour arriver au sommet. « On a traversé des pentes qui étaient glacées, donc ça demandait un peu plus de technique », se souviennent les Soul Flyers.
Photo d'en-tête : Soul Flyers