Kilian Jornet, Courtney Dauwalter, Maude Mathys, Nienke Brinkman, Jonathan Albon, Oriol Cardona, Remi Bonet, Manuel Merillas… on ne compte plus les raisons de filer au plus vite au Pays basque cette année pour assister à la mythique Zegama ou, à défaut, de se visser dès dimanche 9h00 sur le live que les organisateurs ont concocté avec des moyens techniques exceptionnels.
Une diffusion en 4 langues via 4 chaines, dont la chaîne YouTube des Golden Trail World Series (en anglais), plus de 25 camera runners, 6 caméras fixes, 3 caméras embarquées sur des vélos électriques, pas d’hélicos ( bien vu !) mais 4 drones : les Basques ont vu grand cette année pour la couverture de l’un des événements les plus spectaculaires dans le monde du trail.
Déjà plébiscité par les athlètes comme par le public pour son ambiance unique, ce parcours de 42 km et 2 736 m de D+ est la première étape la Golden Trail Series. De quoi réunir chaque année fin mai la crème de la crème du trail, mais aussi des dizaines de milliers de spectateurs dont la ferveur est sans égal, s’accordent à dire tous ceux qui y ont participé.
La course démarre par un petit tour dans la ville de Zegama, petite localité de 1 500 âmes, non loin de San Sébastian, dans la province de Guipuscoa. La foule est déjà dense, l’enthousiasme du public extraordinaire, mais ce n’est que le début. Il reste encore 41 km à parcourir, dans un flux continu de spectateurs dont une bonne partie n’hésite pas à marcher plus d’une heure pour suivre au plus près la fameuse montée de Sancti Spiritu, surnommée parfois “l’Alpe d’Huez du trail”. Deux kilomètres durs, raides et techniques, truffés de cailloux et encadrés par plus de 15 000 supporters. Voire plus cette année pour le grand retour de la course, après deux ans d’absence, marqué de surcroit pas un plateau de très haut niveau avec notamment la présence de Kilian Jornet. Avec neuf victoires de l’épreuve en dix participations à son actif, nul doute que le Catalan est déterminé à en ajouter une dixième. Parce que dix est un beau chiffre, et parce que la gagner, une fois de plus, chaussé non point de Salomon mais de sa marque NNormal, serait une jolie façon de la lancer définitivement au cas où il lui manquerait encore un argument de vente !
Qui suivre dimanche 29 mai, dès 9h00 ?
On l’aura compris, tous les regards seront braqués sur le boss, Kilian Jornet, vainqueur en 2007 et en 2008, de 2010 à 2014, en 2016 et lors dernière édition, en 2019 (3h53). Normal. Mais se focaliser uniquement sur lui serait une erreur, car si Stian Angermund (vainqueur en 2017 avec le record en 3h45’08) ne sera pas là, de même que Jonathan Albon ou Davide Magnini, il devra composer notamment avec son compatriote espagnol, Manuel Merillas, actuellement champion du monde et d’Europe de skyrunning. Mais aussi sur Rémi Bonnet, vainqueur en 2018, ou encore sur Francesco Puppi, vainqueur de la finale à El Hierro la saison passée, et 2e du général. Sans parler, côté Français, de candidats qui ont déjà fait leurs preuves eux aussi sur cette course : Frédéric Tranchand ou encore Thibaut Baronian, pour ne citer qu’eux.
Un très beau plateau également côté dames. On brûle d’impatience de voir ce que la Suissesse Maude Mathys, qui domine la discipline depuis 5 ans avec notamment une écrasante victoire en juin 2021 sur l’Olla de Nuria, va faire sur la Zegama, à laquelle elle participe pour la première fois. D’autant que face à elle on trouve la Néerlandaise Nienke Brinkman et la redoutable Courtney Dauwalter, qui est certes plus à son aise sur les ultras, mais qui pourrait surprendre sur ce format plus court.
Les Françaises à suivre ? Iris Pessey, Lucile Germain ou encore Candice Fertin.
Le record à battre ? 4h34’27, détenu depuis 2017 par l’Espagnole Maite Maiora.
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