Dès aujourd’hui, mercredi 26 octobre, 21h00, et jusqu’au 30 octobre, sur l’île de Madère, au Portugal, les 30 meilleures traileuses et les 30 meilleurs traileurs de la saison s’affrontent pour la victoire sur la finale des Golden Trail World Series, clôturant ainsi un circuit de 6 étapes. Un format scénarisé à l’extrême, proposant cette année une ultime épreuve d’un total de 109 km et 7 382 m de dénivelé répartis en cinq courses, sur cinq jours. De quoi, on l’imagine, assurer encore plus de suspens à l’affaire… sans pour autant la rendre plus facile à suivre pour le spectateur. Les coureurs s’y retrouveront sans doute, eux, motivés par le podium final autant que par les prize money plutôt inhabituels dans le trail.
Direction les plus beaux sentiers de Madère, île portugaise accueillant du 26 au 30 octobre les 60 meilleurs traileurs du monde (30 hommes et 30 femmes), pour la finale de la Golden Trail World Series (GTWS). L’objectif ? Cumuler un maximum de points afin de décrocher le titre. Au programme : 109 km et 7 382 D+ répartis sur 5 jours et cinq courses courtes (24,5 km/1 540 D+ ; 26,6 km/1 425 D+ ; 6,6 km/350 D+ ; 26,2 km/ 1 940 m D+ ; 30,5 km/1 555 m D+). Un format différent des années précédentes, où les coureurs ne s’affrontaient que sur une unique journée. Il leur faudra donc choisir la meilleure stratégie : se donner à 100% sur chaque course ou bien se préserver pour faire face à l’exigence induite par cette accumulation de jours ? Reste à voir ce qui sera le plus payant.
Notons également, qu’en parallèle du classement élites est organisée une course « open », regroupant les trois meilleurs hommes et trois meilleures femmes de chaque circuit national (Golden Trail National Series). Ces traileurs tenteront de viser le top 3, seul moyen de décrocher un Golden Ticket, précieuse invitation sur trois courses de la GTWS 2023.
Les GTWS, comment ça marche ?
Inspiré du circuit de tennis du Grand Chelem, la Golden Trail World series repose sur six courses internationales mythiques. Les coureurs doivent participer à au moins 3 des 6 courses qualificatives, expliquent les organisateurs (traditionnellement Zegama, Marathon du Mont-Blanc, Stranda Fjord, Sierre-Zinal, Pikes Peak, Flagstaff) et se classer parmi les 30 premiers pour être invités à la finale. Ceux qui remporteront les Golden Trail World Series seront les coureurs qui auront accumulés le plus de points sur les six courses précédentes, ainsi que sur les cinq courses de la finale. Un vrai casse-tête !
Quel est le montant des dotations ?
Identique pour les hommes et les femmes. le GTWS offre cette année 15 000€ aux champions du monde de trail, 10 000€ aux 2èmes, 8 000€ aux 3èmes… et jusqu’à 1 000€ pour les 10èmes. De quoi motiver les plus réfractaires au sport business. D’autant, qu’en parallèle du classement général, les athlètes se partageront également 12 000€. Des récompenses données en fonction de leurs résultats sur des segments prévus à Madère : « montée », « descente » et « sprint ». Et, comme si cela n’était pas assez complexe, intervient un autre classement, celui des nations. La plus performante recevra 9 000€, la seconde 6 000€ et la troisième 3 000€.
Enfin, côté « open », les cinq meilleurs se verront gratifiés d’une somme allant de 1 500€ (1e) à 500€ (5e). Coût total du prize money sur cet événement : 178 500€ !
Qui suivre ?
Chez les hommes : le Suisse Rémi Bonnet, vainqueur à Pikes Peak et à Flagstaff, actuellement en tête du classement général. Mais aussi le Britannique Jonathan Albon, qui a remporté le Marathon du Mont-Blanc et la Stranda Fjord. Et bien évidemment le Catalan Kilian Jornet, vainqueur à Zegama. Côté français, on gardera un oeil sur Thibaut Baronian, 8e au général pour le moment, mais aussi sur Anthony Felber et Adrien Michaud.
Chez les femmes : la Néerlandaise Nienke Brinkman, la sensation de l’année, médaillée de bronze des derniers Championnats d’Europe sur marathon, victorieuse à Zegama (record féminin de l’épreuve), à Pikes Peak et à Flagstaff. Il faudra également compter sur l’Américaine Sophia Laukli, 2e du général, l’Espagnole Sara Alonso ou encore la Française Elise Poncet. Deux autres françaises pourraient également se faire remarquer sur cette édition : Julie Roux et Iris Pessey.
Aléas du calendrier, la finale de la Golden Trail World Series a lieu quelques jours avant les championnats du monde de trail, organisés en Thaïlande du 3 au 6 novembre prochain. Beaucoup de traileurs ont donc décidé de faire l’impasse sur l’événement portugais. C’est par exemple le cas des vainqueurs de l’année dernière, la Suissesse Maude Mathys et le Norvégien Stian Angermund-Vik, grands absents de cette compétition.
Photo d'en-tête : Golden Trail Series