Il s’était fixé 10 jours maximum pour boucler cet ultra dont il redoutait les conditions extrêmes. Il n’aura fallu à Mathieu Blanchard que 8 jours, 3 heures et 2 minutes pour boucler aujourd’hui à 21h32 heure française, les 608 km du Yukon Arctic Ultra. Une vraie performance quand on sait qu’il y a quatre jours encore il craignait de devoir abandonner, suite à un problème pulmonaire. Derrière lui, un autre Français, Guillaume Grima arrivé dans la nuit de lundi à mardi à 1h07. Ce n’était pas gagné, loin de là. Et Mathieu Blanchard s’en doutait. Il suffisait de lire ses posts sur Instagram, quelques jours avec le Yukon pour s’en convaincre. « Elle me dépasse, elle m’effraie, et elle sera sans aucun doute la plus éprouvante de ma vie », disait-il en parlant de la Yukon Arctic ultra (608.7 km, 6564 m de D+, seul et en quasi-totale autonomie dans le grand Nord canadien). « Tout se jouera sur le moindre détail, et c’est dans cette quête minutieuse que je puise ma force. L’inconnu m’appelle ». Voir cette publication sur Instagram Une publication partagée par Mathieu Blanchard (@mathieu__blanchard) L’inconnu, il l’aura connu pendant plus de huit jours. Et aura vécu les plus grandes angoisses quand, jeudi dernier, très affecté par les températures tombées à -40°C, il se rendra compte que le souffle vient à lui manquer. De quoi mettre en péril sa saison d’athlète et son objectif principal, la Hardrock. Une longue pause à un check point lui permettra pourtant de retrouver un regain d’énergie et de repartir. Mais en marchant cette fois. Courir lui étant impossible. De cette course, qu’attendait-il ? « De progresser, mentalement et physiquement. Il faut imposer un stimulus à notre cerveau ou à notre corps. En réponse à ce stimulus, notre cerveau ou notre corps va s’adapter et compenser. En conséquence, ils vont devenir plus forts. Plus notre niveau augmente, plus le stimulus doit être fort pour déstabiliser suffisamment le système en…
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