Tous ceux qui ont dévoré l’incontournable « Latitude Zéro », dans sa version livre ou documentaire, vont se délecter du deuxième volet du vidéo blog de Mike Horn, consacré à sa descente de l’Amazone en 1997, où, raconte-t-il, a germé l’idée de faire le tour du monde par l’Équateur sans moyen de transport motorisé. Un exploit de 40 000 km qu’il réalisera en 1999.
Si on avoue être restés très sceptiques devant le premier volet du « vlog » (video blog) racontant la première grande expédition de l’ancien des forces spéciales sud-africaines – sa descente en 1997 des 6700 km de l’Amazone après 600 km de marche d’approche – le deuxième, une vingtaine de minutes mises en ligne sur YouTube cette semaine, est nettement plus convaincant. L’aventurier oublie de se montrer trop cabotin et donne force détails sur la préparation de la descente du plus long fleuve du monde en hydrospeed. Un périple qu’il est le seul à ce jour à avoir achevé.
« Les Brésiliens ont formé les Américains pour la guerre du Vietnam et c’est à Manaus que les SIGS (forces spéciales, ndlr) ont fait cette formation pour les Américains », raconte-t-il dans un français toujours aussi imagé. «Et moi c’était là où j’ai fait un cours de survie avec leurs forces spéciales pendant presque deux ans. (…) C’est là que j’ai décidé que je pouvais partir pour descendre l’Amazone à la nage », se souvient-il. Dans la foulée, l’aventurier explique, démonstration à l’appui, comment il a géré son indispensable trousse à pharmacie, son couchage, la pêche et la chasse qui lui ont permis de survivre seul, en totale autonomie. Une aventure qui prend fin 171 jours plus tard lorsqu’en arrivant dans l’embouchure de l’Amazone, il sent le goût du sel dans sa bouche. Signe qu’il est arrivé dans l’Atlantique.
« C’est là que j’ai sû que l’expédition était finie », confie-t-il. « A ce moment-là, j’ai été triste parce que mon style de vie était fini. Maintenant je dois rentrer où tout est connu, où j’ai pas peur, où tout est assuré, où on va trouver la nourriture et c’est à ce moment-là où « Latitude Zéro » est né. Parce que je pensais dans ma tête, si je pouvais juste continuer à nager tout droit jusqu’à traverser l’Atlantique, et retourner dans l’embouchure de l’Amazone, je pouvais faire un tour du monde ».
Il ne lui faudra que 2 ans pour réaliser ce rêve dont il sortit « Latitude zéro », sans doute le meilleur récit de Mike Horn ainsi qu’un documentaire de 80 mn absolument passionnant, en accès libre sur notre plateforme.
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