Ils étaient déjà annoncés en février 2020 : le mont Ventoux dans le Vaucluse et la baie de Somme – Picardie maritime sont officiellement devenus des parcs naturels régionaux depuis ce matin. Deux mesures issues des propositions faites par les 150 membres de la Convention citoyenne pour le climat dont on peut se réjouir, mais très insuffisantes pour des organisations comme Greenpeace.
Créés pour préserver les territoires ruraux, aux richesses naturelles uniques mais fragiles, les parcs régionaux naturels (PNR) ont pour mission de valoriser leur « patrimoine naturel et culturel », comme l’explique la Fédération des parcs naturels régionaux de France. Si les parcs nationaux promeuvent onze « territoires d’exception » français à l’international, les PNR visent à protéger « l’intérêt patrimonial qui est remarquable pour la région ». Un statut officiellement accordé, depuis ce matin, au mont Ventoux et à la baie de Somme – Picardie maritime.
Le Mont Ventoux
Situé en région Provence-Alpes-Côte d’Azur, le PNR du mont Ventoux, recouvre désormais « le tiers nord-est du département de Vaucluse, en bordure du couloir rhodanien. Il s’étend d’ouest en est de Carpentras aux confins du plateau d’Albion (en limite avec les Alpes de Haute-Provence) et du nord au sud du bassin de Vaison-la-Romaine (en limite avec la Drôme) aux crêtes des Monts de Vaucluse », comme l’indique le site du projet du parc. Étendu sur une surface de 91 600 hectares, le parc englobe plus de 90 600 habitants répartis dans 39 communes.
La baie de Somme
Le PNR de la baie de Somme, dans les Hauts-de-France, recouvre une surface de 1 130 438 hectares, soit 137 communes comptant 136 500 habitants. Véritable réserve d’espèces ornithologiques, mammifères et amphibiens, ce territoire littoral fait l’objet d’une attention très particulière, afin de préserver ce milieu favorable à la reproduction de nombreux animaux.
Cependant, si on y regarde bien, ces annonces résonnent surtout comme un écho de communication gouvernementale, pas si actuel que ça. Ces deux PNR étaient déjà créés depuis février 2020, annoncés par le président Emmanuel Macron. Ce matin, c’est leur officialisation qui a été prononcée par le Conseil de défense écologique, en parallèle de trois autres mesures en faveur de la transition énergétique du foncier et de l’interdiction des terrasses chauffées. Une démarche qui va certes dans le bons sens mais qui pourrait s’avérer très insuffisante comme le souligne notamment Greenpeace qui l’interprète comme un passage « de l’écologie des petits pas à celle des petits riens ». « Encore une fois, la transition écologique fait du surplace », commente l’ONG dans un communiqué très critique sur les mesures sur le logement et le ralentissement de la bétonisation face à l’extension des zones commerciales, jugées trop frileuses.
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