En Inde, dimanche après-midi, dans la vallée de Sangla, dans le district de Kinnaur, une région en proie aux avalanches l’hiver, neuf touristes ont trouvé la mort suite à la chute de gros blocs. La cause ? Un glissement de terrain déclenché par les pluies incessantes de la mousson, phénomène intensifié par le changement climatique qui fait des ravages chaque année. La plus grande prudence est recommandée aux marcheurs actuellement dans la zone.
Le week-end dernier, dans le massif de l’Himalaya, l’éboulement a fait de nombreux dégâts : neuf morts sont à déplorer dont huit personnes qui ont péri dans un van touristique écrasé par l’un des nombreux blocs dévalant la montagne. Trois autres personnes ont été blessées. Sur la vidéo filmée par l’un des témoins des chutes de pierre, on remarque la violence de l’accident qui emporte un pont sur son passage. Une fois de plus, la mousson serait en cause, mais pas que.
Cruciale pour reconstituer les réserves d’eau de l’Asie du Sud, la saison des pluies a lieu de juin à septembre en Himalaya. La température diminue, laissant place à un fort taux d’humidité. C’est une période de fortes précipitations. En juillet et août, elles dépassent les 300 millimètres par mois et dans certaines régions, situées au pied des montagnes, elles peuvent atteindre les 600 millimètres par mois. Dévastatrices, elles sont également source de décès : chaque année, des centaines de personnes sont tuées par des inondations ou des glissements de terrain en lien avec la mousson. Un phénomène connu mais accentué par la construction récente de routes et par la transformation du climat, selon certains experts.
En 2018, année où le Népal battait un record d’affluence avec plus d’un million de touristes, le chercheur allemand Jacob Schewe expliquait à nos confrères de Libération l’impact du changement climatique sur la saison des pluies : « Le réchauffement mondial va exacerber la différence entre la température à la surface des océans et celle sur les terres au printemps. Cela va conduire à un renforcement des vents qui apportent la mousson. Par ailleurs, nous savons aussi que l’air plus chaud garde mieux l’eau, et donc que les précipitations seront plus intenses lors de ces épisodes tropicaux saisonniers. C’est un phénomène déjà remarquable dans les relevés historiques ».
Quand partir en Himalaya ?
« La mousson entraîne actuellement dans de nombreuses parties du Népal des inondations liées à des débordements de rivières et d’importants glissements de terrain. Il convient de limiter les déplacements en dehors de la vallée, d’éviter les bords de rivière » informait l’ambassade française au Népal sur son site internet, le 17 juillet.
Mieux vaut donc éviter la saison des pluies pour le tourisme et le trekking dans les montagnes, et privilégier la saison sèche allant de d’octobre à mai. Au programme : ciel lumineux ainsi qu’un temps sec pour profiter des paysages et des sommets dégagés.