Nims Dai ne s’arrête plus…quelques heures après avoir ouvert la voie sur le K2 et réussir sans doute l’ascension la plus dure de Project Possible, son défi de gravir les quatorze 8000 en 7 mois, il valide une nouvelle étape avec le Broad Peak (8 047 m). Il achève ainsi la phase 2, et peut sereinement se tourner vers les trois derniers objectifs, qu’il tentera à l’automne.
Nims Dai va vite, très vite. On savait sa volonté d’enchaîner le K2 et le Broad Peak en quelques jours. C’est chose faite. À 6h00, heure française, il était au sommet de la douzième montagne la plus haute du monde. Celle-ci n’était pas la marche la plus dure de son projet, mais un 8000 n’est jamais aisé.
Moins connu que l’Everest, le K2, les Annapurna ou même le Nanga Parbat, le Broad Peak a fait parler de lui ces dernières années grâce à l’aventurier français Antoine Girard. Ce dernier l’avait survolé en parapente à plus de 8150 m d’altitude. Les images ci-dessous sont saisissantes.
L’ouverture du K2 avec les encouragements de Mike Horn
Mardi 23 juillet, l’alpiniste népalais avait réussi un véritable exploit en ouvrant la voie vers le K2 (8 611 m), accompagné de son équipe – composée de Lakpadendi Sherpa, Gesman Tamang, Changba Sherpa, Lakpa Temba Sherpa. Ils étaient les premiers cette saison, à parvenir à le dompter.
Il avait croisé Mike Horn quelques heures auparavant. Le Sud-africain était encore sur zone, après sa troisième tentative sur cette montagne mythique. L’occasion d’échanger sur leurs expériences respectives.
It was an absolute honour to have a drink with @ExploreMikeHorn , a fellow SF operator and true legend.
— Nirmal Purja MBE (@nimsdai) July 21, 2019
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Now the game is on! #K2 pic.twitter.com/BbTUBfLxtL
Il ne lui avait fallu que 27 jours pour valider la première phase de son « Project Possible », soit le challenge de gravir 14 sommets de plus de 8 000 mètres en seulement 7 mois. Entre avril et mai dernier, Nims Dai avait enchaîné l’Annapurna, le Dhaulagiri, le Kangchenjunga, l’Everest, le Lhotse et le Makalu. Mais quelques semaines plus tard, début juin, l’alpiniste annonçait être obligé de reporter la phase 2, qui devait commencer le même mois. En cause, le financement du projet, assez complexe depuis le départ.
Il y a quelques semaines, la situation s’est débloquée, puisque l’un de ses sponsors a finalement accepté de s’investir plus activement. Serein sur l’aspect financier, il a pu repartir à l’assaut des plus hauts sommets.
Juillet est un mois qui lui a réussi : après le Nanga Parbat, il a gravi, en trois jours, deux autres 8000 : le Gasherbrum I (8 080 m) et le Gasherbrum II (8 035 m), distants simplement de quelques kilomètres. Avec le K2 et le Broadpeak, il termine cette phase 2 de manière éclatante.
Phase 3 : trois sommets pour l’automne
Il ne lui reste que trois sommets à gravir, le Shishapangma (8 013 m), le Cho Oyu (8 201 m) et le Manaslu (8 156 m). Il devrait se lancer à l’automne pour cette dernière phase. Quelle que soit l’issue de celle-ci, ce qu’il a déjà accompli est une première dans l’histoire.
Article initialement publié le 9 juillet, mis à jour le 26 juillet.
Photo d'en-tête : © Nims Dai / Twitter