Le Népalais, auquel il reste trois sommets à vaincre afin de boucler son « Project Possible » auquel personne ne croyait, répond aux critiques concernant ses méthodes et donne des précisions sur son annonce d’ascension hivernale du K2 sans oxygène publiée début août.
Au journaliste d’Explorersweb qui lui demandait ce qu’il répondait à ses détracteurs lui reprochant le côté « consommateur » (en temps et en ressources) de son projet, Nims Dai a rétorqué : « Qui décide de ce qu’est l’esprit de l’alpinisme ? Chacun a ses propres raisons d’entreprendre une ascension. […] Certains disent qu’ils préfèrent mourir sur place parce qu’ils ont dépensé toutes leurs économies [pour y aller]. C’est ça l’esprit de l’alpinisme ? Sur le site de l’Alpine Club (le club alpin britannique, le plus ancien au monde, ndlr), il est écrit que l’esprit d’alpinisme est de porter assistance, au mépris de sa propre sécurité, à ceux qui en ont besoin. J’ai participé à quatre sauvetages pendant ce challenge : ça ne cadre pas avec l’esprit d’alpinisme tel que défini par l’Alpine Club? »
Quant à son projet de K2, il ne sera pas pour cette année, le Népalais préférant voir comment se débrouilleront ceux ayant déjà prévu l’ascension. Nims Dai a aussi confirmé qu’il se passerait d’oxygène, et expliqué : « La seule raison pour laquelle j’en utilise pour « Project Possible » est l’ampleur de ce dernier. […] Il faut que je puisse redescendre d’un sommet pour atteindre le prochain. J’écoute mon corps. Il faut être humble pour pouvoir retourner chez soi. »
Vous maîtrisez la langue de Shakespeare ? Envie de voir Nims autrement qu’en tenue d’alpiniste ? Il a également donné une interview à la chaîne britannique Sky News :
Et pour ceux qui auraient aimé connaître les voies et la compagnie choisies par Nirmal Purja pour ses trois dernières ascension du « Project Possible » (Manaslu, Cho Oyu et Shishapangma), ils en seront pour leur frais : le Népalais a toujours gardé son organisation secrète en amont et compte continuer.
Photo d'en-tête : Nims Dai