Adepte des podiums sur les plus grandes compétitions de trail de la planète, le Français Thibaut Baronian s’est lancé un nouveau défi, « Trail and Sea », loin de toute tentative de record. Un projet sportif, écologique et humanitaire au sein duquel il va parcourir 450 km pour 20 000 m de D+ au Cap Vert, une île qu’il affectionne particulièrement. A quelques jours du départ, prévu le 2 décembre, il nous livre tous les détails de son aventure.
Cette année, Thibaut Baronian, 32 ans, réalise la meilleure saison de sa carrière avec cinq top 6 sur les Golden Trail couronnés d’un top 4 sur le général. « Je suis allé au combat pour les podiums quasiment sur chaque course, ce qui n’était pas forcément prévu au début, vu que c’était un peu particulier cette année, les formats de course avaient un peu changé » nous explique-t-il. Troisième de la CCC, une course sur laquelle il voulait voir quelles étaient ses sensations, Thibaut ressent ensuite une douleur à la hanche, qui ne l’empêche pas de faire 2e aux Canaries. Une carrière de compétiteur passionné qui ne l’empêche pas de réaliser des projets solidaires, notamment « Trail and Sea » au sein duquel il va silloner pendant 16 jours le Cap Vert avec son équipe de tournage.
Pourquoi avoir choisi le Cap Vert ?
Un ancien patient est venu me voir (Thibaut est kiné de formation, ndlr) avec l’envie d’organiser un séjour trail au Cap Vert, une région qu’il appréciait beaucoup. Après découverte du pays, j’en suis tombé amoureux. Les gens sont hyper accueillants, très chaleureux : ils n’ont pas grand-chose mais ils donnent beaucoup. Les familles sont pauvres, elles n’ont pas l’eau portable… C’est assez marquant quand on vient d’Europe. C’est pourquoi j’ai eu envie de les aider à mon niveau, en toute modestie.
Dans quelques jours, tu prendras le départ pour ton nouveau projet, « Trail and Sea », d’où est -il né ?
C’est un projet qui fait suite à une précédente initiative au Cap Vert en 2019 où j’avais traversé l’île la plus étendue, « Santo Antao » avec environ 100 km et 6000 D+. Un projet également solidaire. On a emmené 130 kg de fournitures scolaires et du matériel sportif aux écoles de la vallée. Mais bon, c’était un truc assez vite fait, sur trois/quatre jours seulement. Après cette expérience, je me suis dit que ça serait cool d’aller voir ce qu’il se passe sur les autres îles de l’archipel avec la même idée : le projet humanitaire autant que sportif. On veut aller les 8 îles de l’archipel très différentes les unes des autres en mêlant entre traversée à pied et en bateau. D’ailleurs, on a loué un voilier, le Bojaros. Pour les chiffres, cela va représenter 450 km en trail pour 20 000 de D+ avec des étapes entre 25 et 85 km. Mais je ne veux pas forcément de faire des records. L’idée, c’est de montrer qu’on peut faire des choses assez cool sans dossard.
Cette fois encore, tu inclus des actions écologiques et humanitaires. En quoi vont-elles consister ?
D’abord, on va organiser trois collectes de déchets sur des zones sensibles avec des ONG – Biosfera, Project Biodiversity, Lantuna – qui aident à la protection de la biodiversité sur place. On veut sensibiliser le grand public et la population locale sur les impacts de la pollution plastique. Par exemple, sur une plage avec des déchets, les petites tortues marines qui viennent de sortir de l’œuf, ont du mal à rejoindre la mer. Côté humanitaire, on agira principalement sur l’île de Fogo, où il y a le volcan actif. On a prévu de ramener des fournitures scolaires en fonction de leurs projets artistiques et sportifs des écoles. On a aussi un contact avec le village au pied du volcan, assez pauvre, toujours en reconstruction après les éruptions. C’est la seule zone du Cap Vert où il fait un peu frais alors on va amener des vêtements chauds pour les enfants.
Pour retrouver tous les détails du projet, rendez-vous sur le compte Instagram de « Trail and Sea«
Photo d'en-tête : Jason Langennegger- Thèmes :
- Cap-Vert
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