Nouvel exploit dans les Grandes Jorasses : la cordée Billon-Védrines enchaîne la voie Gousseault-Desmaison en 15h, depuis la vallée de Chamonix

Et une première hivernale de plus aux Jorasses ! À la journée cette fois-ci, via la voie Gousseault-Desmaison. Une performance signée Benjamin Védrines et Léo Billon, à qui l’on doit notamment la légendaire trilogie alpine – Eiger, Grandes Jorasses, Cervin – l’hiver dernier. Partis ce mercredi à une heure du matin de Chamonix, ils ont atteint le sommet à 16h30 ce jour-là. Au programme : 1200 mètres d’escalade mixte, précédés par 2000 m de dénivelé d’approche à pied et à ski. Le tout en style alpin. Aux Grandes Jorasses, cette semaine, les exploits s’enchaînent. Après la première hivernale de la « Directissime de la Pointe Walker » lundi, par Charles Dubouloz, Symon Welfringer et Clovis Paulin, une nouvelle cordée est venue se frotter à ce fabuleux terrain d’expression de l’alpinisme de difficulté. En mode express cette fois-ci. Pas question de bivouaquer sur cette face nord glaciale pour Benjamin Védrines et Léo Billon, deux alpinistes ayant réalisé, en février dernier, aux côtés de Sébastien Ratel, la légendaire trilogie alpine – Eiger, Grandes Jorasses, Cervin – par les voies les plus directes, en moins d’un mois dans des conditions hivernales. Ce mercredi 15 février, le duo a avalé la voie Gousseault-Desmaison – soit 1200 mètres de roche et de glace – en 9h10 seulement. Une première hivernale éclair, « à la journée », réalisée en un total de 15h depuis la vallée de Chamonix. « Cette voie mythique n’avait jamais été gravie en hiver à la journée » raconte Benjamin Védrines. « Habituellement, nous dormons au pied de la face, mais après en avoir parlé à Léo Billon, fidèle compagnon de cordée, ce dernier me proposa de partir de Chamonix à ski et d’enchaîner jusqu’au sommet ! […] Une journée en mouvement, sans s’arrêter ou presque. […] Nous n’avions pas du tout misé sur cet horaire. D’autant que cette année la voie n’est pas en conditions excellentes (il manque beaucoup de glace). Je pense que l’expérience de la « trilogissime »…