Dans le domaine de l’outdoor, l’équipement est une priorité, capable de faire basculer une sortie vers l’enfer ou le paradis. Toujours à la recherche de la parfaite symbiose entre respirabilité et imperméabilité, les fabricants usent de brevets et de nouveautés pour décrocher le graal. La membrane Futurelight de The North Face vient de marquer des points dans cette bataille.
« L’impossible recule toujours quand on marche vers lui », disait Antoine de Saint-Exupéry. La quête de la veste parfaite en montagne pourrait bien être décrite ainsi, tant la résolution de l’équation entre respirabilité et imperméabilité est difficile à résoudre. Pourtant, année après année, les fabricants s’en approchent de plus en plus. La membrane la plus connue au monde et largement diffusée, Gore-Tex, s’était emparée de ce secteur avant que des marques telle que The North Face ne mettent au point leur propre membrane. Après 32 mois d’études, de recherches et de tests auprès des athlètes de la marque, l’entreprise américaine semble s’être rapprochée de très près de « LA » veste de montagne parfaite.
« Du ski de randonnée en t-shirt en dessous »
En révolutionnant son processus de conception des tissus, The North Face est passé à l’échelle du nanomètre soit un milliardième de mètre, permettant de fabriquer de minuscules trous capables d’assurer la respirabilité du vêtement. C’est le nano spinning, simple, non ? Pas tant que ça, car la technologie Futurelight doit aussi et surtout nous isoler du froid, de la pluie et de la neige. Interrogé par Outside, Mathis Dumas, guide de haute montagne et photographe professionnel, l’a éprouvée et approuvée dans toutes les conditions. « Je ne l’ai pas ménagée, j’ai pratiqué toutes mes activités de montagne équipé de cette membrane, en grimpe, en alpinisme, en cascade de glace et en expédition », détaille le jeune guide de Chamonix. Été comme hiver, en ski ou à pied, Mathis nous a assuré que la veste Summit Series Futurelight L5 l’avait « très agréablement surpris ». Le Chamoniard avait pour mission de la tester de manière très intensive. « Je me suis même amusé à faire du ski de randonnée en t-shirt en dessous pour voir si elle respirait vraiment », raconte-t-il, soulignant qu’elle avait passé ce test avec mention.
Ce qui surprend au premier abord, c’est la sensation très douce du touché. Ici, pas d’aspect plastifié ni cartonné qu’on retrouve souvent dans les vestes de protection disponibles sur le marché. Le second point qui nous a marqué est la légèreté du produit, bluffante ! Un point crucial en montagne quand on sait que le poids est l’un des facteurs de fatigue le plus important. Un sentiment partagé par Mathis lors de son expédition au Népal qui l’a emmené à 6400 mètres à l’automne. « La légèreté de la membrane s’est avéré encore plus palpable au cours d’une expédition où notre tente était également conçue en Futurelight, pour un gain de poids presque divisé par deux (20 kilos au lieu des 35 habituels). Pendant notre période d’essai, un épisode de pluie nous a également permis d’attester de son imperméabilité », explique le photographe professionnel. « Enfin, en montagne, on est plus regardant sur la respirabilité de la membrane par rapport à l’imperméabilité, compte tenu des efforts physiques que nos activités demandent, et sur ce point, c’est une réussite », conclut Mathis.
Une membrane qui se veut écologique
Noir, rouge ou bicolore, la veste Summit Series Futurelight L5 que nous avons testée s’est également révélée très fonctionnelle, car truffée de poches. Pratique aussi : le pantalon Summit Series Futurelight L5 imperméable et respirant équipé de bretelles peut se porter à même la peau, sans sous-couches chaudes. La texture intérieure de la Futurelight, douce au contact de la peau, possède des vertus isolantes voire chauffantes d’après ce que nous en avons ressenti. Certes, il ne faisait pas -20°C et nous n’avons pas pris le temps de traverser la banquise de nuit comme Mike Horn, mais en mouvement le ressenti est très bon. Dernière particularité marquante de la membrane, son élasticité, pour le coup à des années lumières des membranes Gore-Tex, bien plus raides. Pour le côté écologique, The North Face met en avant ce long cheminement de la « cause » à « l’effet » final. Plus de respirabilité, moins de transpiration, moins d’odeurs, moins de lavages et donc moins d’eau consommé. Simple et basique. Nous devons bien admettre que malgré nos efforts, nous n’avons pas réussi à suer suffisamment pour ressentir le besoin de la laver…
Si la communication des marques peut parfois sembler démesurée quant à l’utilisation des adjectifs « révolutionnaire » ou « extraordinaire », force est de reconnaitre que la veste du fabricant américain détient désormais une avance non négligeable sur la concurrence.
Photo d'en-tête : The North Face