Hier, deux adolescents âgés de 12 et 16 ans ont été retrouvés noyés après une sortie en SUP dans l’Aude, au lac du Lampy. Un drame survenu alors que la baignade et les activités nautiques étaient interdites dans cette zone aquatique. Les causes de cet accident ne sont pas encore connues, mais la vague de chaleur à venir les prochains jours pourrait en provoquer de nouveaux, l’occasion de rappeler les règles de sécurité de base, valables en paddle, comme en baignade.
Une vague de chaleur touche la France cette semaine, et continuera de s’intensifier ces prochains jours. Mais gare au risque de noyade, « première cause de mortalité par accident de la vie courante chez les moins de 25 et responsable d’environ 1000 décès par an », indique Santé Publique France, dont ont été victimes hier deux adolescents dans le sud de la France.
Âgés de 12 et 16 ans, les deux frères ont disparu hier dans le lac du Lampy, après une sortie en SUP. Pourtant, un arrêté municipal interdisait la baignade et les activités nautiques, rapporte RTL. Mais entre zones de baignade non surveillées et risque d’hydrocution, nager en eau douce demande autant de précautions qu’en eau de mer.
Le ministère des Solidarités et de la Santé rappelle cinq précautions à prendre, notamment en période de fortes chaleurs :
- Privilégier les zones de baignade surveillée
- Ne pas se baigner dans les zones interdites à la baignade
- Eviter de s’exposer excessivement au soleil
- Eviter également de consommer de l’alcool avant la baignade
- Bien se mouiller la tête, la nuque et le ventre en rentrant progressivement dans l’eau.
Différence de 10°C = danger
Attention donc au choc thermique – ou hydrocution – facteur de syncope et de noyade. Provoqué par une différence trop importante de température entre l’air et l’eau (de plus de 10°C par exemple), il constitue « une énorme situation de stress pour le corps », signale la Société suisse de sauvetage. « Un saut dans l’eau froide sans période d’adaptation préalable peut conduire à une rétractation des veines et à une forte chute de la pression sanguine. Cela exerce alors une pression énorme sur la circulation, ce qui peut conduire, dans le pire des cas, à un infarctus ou à un AVC », ajoute-t-elle. Une hydrocution peut aussi être causée par un choc traumatique après avoir sous-estimé la profondeur de l’eau.
Certains signes préviennent d’une hydrocution, comme des crampes, des frissons, des troubles visuels ou auditifs, des maux de tête, des démangeaisons, une sensation de malaise ou de fatigue intense, précise le ministère des Solidarités et de la Santé. En cas de choc thermique, il est impératif de faire des gestes de la main, demander de l’aide en premier lieu, sortir de l’eau et se réchauffer. Si les signes ne disparaissent pas rapidement, il faut appeler les secours : le 15, le 18 ou le 112.
Enfin, rappelons le, si dans la zone des 300 mètres, proche des côtes, il n’est pas obligatoire de porter un gilet de sauvetage, cela est recommandé. Dès qu’on dépasse cette zone des 300 mètres, on entre dans la catégorie « embarcation homologuée mer ». Soit, pour le SUP une planche rigide de plus de 11,6 pieds minimum ou un paddle gonflable de 11,6 pieds minimum avec double chambre. Le gilet est alors obligatoire. Notez enfin que certains plans d’eau, fleuves, rivières ou lacs, ont des réglementations spécifiques et peuvent exiger le port du gilet. Bien se renseigner auprès de la mairie la plus proche ou des clubs locaux avant de vous lancer.
Photo d'en-tête : Tower/ Unsplash- Thèmes :
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