À partir d’aujourd’hui, mercredi 21 juillet, présenter son pass sanitaire sera obligatoire dans un certain nombre de lieux publics et culturels accueillant au moins 50 personnes, comme les salles de sport, les musées ou encore les cinémas, selon un décret paru hier dans le Journal officiel. La mesure sera ensuite étendue aux transports de longue distance en France, aux restaurants et cafés début août. Le point sur l’agenda des semaines à venir.
Face à la pression d’une quatrième vague de Covid-19, le gouvernement a accéléré la généralisation du pass sanitaire, entré en vigueur en France depuis un mois, notamment pour se rendre dans les stades, et autres lieux accueillant plus de 1000 personnes. Le 12 juillet, le Président Emmanuel Macron a annoncé les deux « phases » de ce nouveau tournant pour le pass sanitaire, bientôt obligatoire pour accéder aux lieux de culture, de restauration, de transport et de loisirs, dont la première entre en vigueur aujourd’hui, mercredi 21 juillet. Nous récapitulons en six points les questions que pose ce durcissement des mesures sanitaires.
1 Qu’est-ce que le pass sanitaire ?
Le pass sanitaire permet de prouver son immunité contre le Covid-19 pour se rendre dans des lieux publics. Pour cela, les utilisateurs peuvent enregistrer une preuve de vaccination ; une attestation d’un test PCR ou antigénique négatif de moins de 48 heures ; ou « le résultat d’un test PCR ou antigénique positif attestant du rétablissement de la Covid-19, datant d’au moins 11 jours et de moins de 6 mois », précise le gouvernement.
Concernant la vaccination, le pass est considéré comme valable lorsque les délais post-injections sont atteints, soit deux semaines après la deuxième injection de vaccins Pfizer, Moderna et AstraZeneca ; et quatre semaines après une vaccination avec Janssen. Quant aux personnes ayant déjà été contaminées et n’ayant donc besoin que d’une seule dose de vaccin, deux semaines d’attente sont nécessaires.
2 Comment se le procurer ?
Plusieurs moyens permettent de présenter son pass sanitaire. La version la plus encouragée par l’État est de centraliser ses résultats de tests ou de vaccins sur l’application TousAntiCovid, qui émet un QR code – votre laisser passer pour entrer dans les lieux soumis au pass.
Vous pouvez également vous munir de la version papier de ces attestations, délivrées par les centres médicaux où les soins sont réalisés.
Les personnes vaccinées peuvent aussi télécharger leur attestation de vaccination sur le « portail patient » de l’assurance maladie, et l’importer directement dans l’application ToutAntiCovid. La même opération est possible pour transférer ses résultats de tests PCR et antigéniques depuis le portail SI-DEP vers l’application.
3 Quelles sont les étapes annoncées par le gouvernement ?
Depuis son entrée en vigueur début juin dernier, le pass sanitaire était exigé pour entrer dans les lieux culturels rassemblant plus de 1000 personnes, comme les stades, ou pour assister à certains concerts. Il a également été testé par certaines compagnies aériennes françaises, notamment lors d’une phase d’essai pour voyager vers les Caraïbes.
Dès aujourd’hui, mercredi 21 juillet, ce « sésame » est obligatoire pour accéder aux lieux publics et culturels accueillant plus de 50 personnes. Par exemple, les salles de sport, cinémas, théâtres, salles de spectacles, musées, sites touristiques, salles de conférences, casinos, salles de jeux, parcs d’attraction, foires-expositions, salons temporaires, établissements sportifs couverts, piscines couvertes et extérieures, ou encore bibliothèques.
Depuis l’allocution du Président le 12 juillet, le gouvernement a apporté d’autres précisions : Olivier Véran a déclaré que le port du masque ne sera plus obligatoire là où le pass sanitaire sera requis. Également, Pour les adolescents entre 12 et 17 ans, les députés ont également voté hier le report du pass sanitaire à la fin du mois de septembre – une mesure qui est encore débattue et doit être votée au Sénat prochainement.
« Puis, début août, « le pass sanitaire s’appliquera dans les cafés, restaurants, ainsi que dans les hôpitaux, maisons de retraite, établissements médico-sociaux et dans les transports longue distance », avait déclaré Emmanuel Macron – une mesure qui s’appliquera aux avions, mais aussi aux trains et aux cars pour les longs trajets. »
En cas de non-respect de ces nouvelles mesures, une amende de 135€ sera appliquée aux clients qui refusent de présenter leur pass dans les lieux concernés, et de 1500€ pour les exploitants qui ne font pas respecter les règles – voire 9000€ en cas de récidive.
4 La Réunion et la Martinique de retour à l’état d’urgence
Face à une recrudescence des cas de Covid-19 en Martinique et à la Réunion, le chef de l’État a décidé de remettre en place le couvre-feu dans ces départements. Les territoires métropolitains pourraient également être concernés : « Dans les départements qui dépasseraient un taux d’incidence de 200 et verraient leur hospitalisation augmenter, des mesures de freinage pourront être prises pas le préfet. » Donc soyez vigilant à l’heure de réserver vos déplacements.
5 Les tests PCR et antigéniques « déremboursés » dès cet automne
Afin d’encourager la vaccination, le gouvernement entend supprimer le remboursement des tests PCR et antigéniques dits « de confort » – c’est-à-dire pour assister à un concert, prendre un transport de longue distance, ou se rendre dans un restaurant – jusque là pris en charge par l’assurance maladie. Seuls les tests prescrits sur ordonnance médicale, ou lorsque les patients sont cas contact, seront remboursés à partir de cet automne.
6 Le pass sanitaire, à ne pas confondre avec le passeport vert européen
En vigueur depuis le 1er juillet, le « passeport vert européen » permet de voyager en Europe sur présentation d’un certificat de vaccination ou d’un test anti-Covid négatif de moins de 48 heures. Il fonctionne sur le même système que le pass sanitaire exigé prochainement en France, mais n’est destiné qu’aux voyages en Europe, et s’applique dès 11 ans.
L’essentiel, en résumé
Voici à quoi ressemble le pass européen
