Pour l’ancien athlète Stéphane Diagana, le débat sur les effets supposés de cette hormone sur les performances sportives, notamment féminines, est clos, comme il vient de s’en expliquer dans une interview. Mais qu’en est-il vraiment ? Outre-atlantique, des études avancent sur une problématique complexe qui aura profondément marqué le monde du sport l’année 2019. De toutes les substances produites dans le corps humain, aucune n’est aussi mythique que la testostérone. Dans la culture populaire, la « T » a la réputation d’être une sorte de drogue miracle, un élixir naturel qui peut accroître nos prouesses sexuelles et athlétiques, tout en nous rendant plus enclins à des actes de violence gratuite. Nous croyons peut-être que nous sommes maîtres de notre propre destin, mais la testostérone nous rappellerait, qu’en fin de compte, nous serions à la merci de notre biologie. Dans une interview parue le 25 décembre dans Le Figaro, Stéphane Diagana, figure de l’athlétisme en France et l’un des plus grands spécialistes de l’Hexagone, a exprimé son point de vue sur cette épineuse question. Réagissant à la polémique suscitée par l’interdiction faite en juillet dernier à l’athlète sud-africaine Caster Semenya – double championne olympique et triple championne du monde sur le 800m- de concourir au Championnat du monde de Doha, il a dénoncé la décision de l’IAAF (Association internationale des fédérations d’athlétisme). « Des études scientifiques ont démontré que les athlètes hyperandrogènes étaient souvent insensibles à la testostérone. Donc elles peuvent être baignées de testostérone bien au-delà de ce que l’est normalement une femme et pour autant ne pas y être réceptives, et donc n’en tirer aucun bénéfice réel. » Une position allant dans le sens des thèses défendues par deux chercheuses américaines dont les recherches viennent d’être publiées. Déconstruire les mythes Dans leur nouveau livre « Testosterone : An Unauthorized Biography« , (Testostérone, une biographie non autorisée, ouvrage encore non traduit en français, ndlr) l’anthropologue Katrina Karkazis et la professeure Rebecca Jordan-Young, spécialiste des études de genre,…
La suite est réservée aux abonnés
il vous suffit de créer un compte (gratuit)
- Accédez à tous les contenus d’Outside en illimité. Sans engagement.
- Votre contribution est essentielle pour maintenir une information de qualité, indépendante et vérifiée.
- Vous pouvez aussi acheter cet article pour 1€