C’est un accident que l’on ne voit jamais en trail ou en marathon. Le 26 juin dernier, la pancarte d’une spectatrice du Tour de France a fait chuter des dizaines de cyclistes sur la première étape du Tour, à 45 kilomètres de l’arrivée. Recherchée par la police pendant 4 jours, la suspecte s’est finalement dénoncée elle-même au commissariat de Landerneau, où elle a été placée en garde à vue le 30 juin.
La vidéo de l’impressionnante chute de dizaines de cyclistes du Tour de France, le 26 juin dernier, a fait le tour du monde. Contrairement aux compétitions de trail ou de marathon, le parcours du Tour est si vaste qu’il serait impossible de le barricader en entier. De ce fait, les spectateurs peuvent admirer leurs idoles au plus près – voire trop – comme l’a démontré l’accident causé par la pancarte d’une spectatrice, qu’un coureur a percuté, entrainant la chute du peloton.
Qui est-elle ?
Alors que les images filmées sur le Tour de France montrent indéniablement que le coureur a percuté la pancarte de la spectatrice, cette dernière avait d’abord pris la fuite pendant 4 jours. Les premiers éléments laissaient supposer que l’individu était allemande, tenant une affiche exposant le message « Opi Omi » – signifiant « Papy Mamy ». Mais il s’agirait finalement d’une femme d’une trentaine d’année française, dont « l’une de ses adresses se situerait dans le Nord-Finistère », indique La Dépêche.
Comment l’a-t-on retrouvée ?
Après 4 jours de cavale et un appel à témoin, elle s’est dénoncée elle-même à la gendarmerie. « Elle ne supportait plus la pression », a recueilli Ouest France auprès d’une « source proche de l’affaire ». Le 30 juin, la spectatrice a donc été placée en garde à vue à Landerneau, en Bretagne – région du départ du Tour de France.
Quelles peines risque-t-elle ?
Au minimum, la suspecte risque une amende de 1500€ pour « blessures involontaires avec incapacité n’excédant pas trois mois par violation manifestation délibérée d’une obligation de sécurité ou de prudence – autrement dit, une maladresse punie par l’article R 625-2. Mais la peine pourrait être alourdie si le caractère délibéré de l’infraction est retenu : elle risquerait alors une condamnation pouvant atteindre 15 000€ d’amende et un an d’emprisonnement. Reste donc à savoir si le cycliste Jasha Sutterlin, qui a dû déclarer forfait pour blessure après cette chute, décide de porter plainte.
Photo d'en-tête : France TV- Thèmes :
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