À 24 ans seulement, Arnauld Jérald a décroché aujourd’hui le record du monde d’apnée bipalmes à Kalamata, en Grèce : 112 mètres de profondeur en 3 minutes et 24 secondes seulement. Et ce, pour la deuxième fois. Déjà, le 20 mai 2019, ce Marseillais décrochait le record du monde d’apnée en poids constant bi-palmes, en descendant à 108 mètres de profondeur à Charm el-Cheikh, en Égypte. Focus sur ce jeune prodige de l’apnée.
Arnaud Jérald est presque né les palmes aux pieds, en 1996 à Marseille. C’est à 7 ans qu’il goûte à l’apnée, via la chasse sous-marine, aux côtés de son père, avant de réaliser son premier stage à Marseille, 9 ans plus tard.
L’année 2017 marque son entrée dans le monde de la compétition, mais aussi ses premiers grands titres. C’est avec brio qu’il obtient le titre de champion de France et une médaille de bronze aux championnats d’Europe : il plonge jusqu’à -100m en monopalme pour la première fois, dans la rade de Villefranche. Une vraie revanche pour celui qui, pour cause de dyslexie et dysorthographie, a toujours lutté à l’école.
Vice-champion du monde à 22 ans
Dès lors, les profondeurs ne cessent de s’incliner face à ce plongeur hors pair. À 22 ans, le voilà vice-champion du monde bi-palmes, avec une plongée à -101m ; avant de remporter un nouveau record de France à -102m – un titre qu’il avait déjà lui-même établi à -92m.
Le 20 mai 2019, c’est le saint-grâal : Arnauld Jérald signe le record du monde d’apnée en poids constant bi-palmes, après une descente à -108m à Charm el-Cheikh en Égypte. Un rêve de gosse enfin devenu réalité, qu’il ne tarde pas à remettre en lice. Aujourd’hui, c’est à Kalamata, en Grèce, que le plongeur réalise un nouvel exploit, à 112m de profondeur, lors de la Coupe d’Europe CMAS.
Une victoire qu’il savoure d’autant plus après ses deux tentatives ratées en août dernier, à Villefranche-sur-Mer. Suite à des « incidents de protocole répétitifs », les juges n’ont pu valider les performances à 111m de profondeur du petit protégé de Guillaume Néry, référence française en apnée.
« Un défi de la sorte ne se concrétise pas du jour au lendemain. Et cette expérience, marquée par les échecs et les remises en question, m’a beaucoup appris sur moi et ma capacité de résilience. Elle m’a incontestablement fait progresser. Le bonheur que je ressens aujourd’hui, je le partage avec les dix personnes de mon équipe qui m’ont accompagné au quotidien, car sans elles, rien de tout cela n’aurait été possible… », a-t-il confié aujourd’hui.
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