Des données météorologiques inédites récoltées sur l’Everest suggèrent que le rayonnement solaire à ces altitudes serait beaucoup plus intense qu’ailleurs, avec pour conséquence d’accélérer la fonte des glaces et ce même lorsque les températures restent très froides. Une découverte inquiétante qui, extrapôlée, pourrait signifier qu’il existe des milliers de kilomètres carrés en train de fondre sans que nous en ayons conscience. Au printemps dernier, les scientifiques de l’expédition « Perpetual Planet Extreme Expedition to Everest », initiée par la National Geographic Society et Rolex, ont installé un réseau de cinq stations météorologiques automatiques sur l’Everest jusqu’à une altitude de 8 412 mètres, posant de fait les deux stations météo les plus élevées de la planète. Leur objectif : étudier le changement climatique en récoltant des données inédites, la plus haute station jusqu’ici étant celle située au sommet du pic Mera, au Népal, à une altitude d’environ 6 400 mètres. Les cinq stations recueillent donc depuis mai 2019 des données sur la température de l’air, la pression, l’humidité relative et la vitesse du vent. Toutes, à l’exception de la plus haute, sont équipées d’un radiomètre net, un instrument qui mesure le rayonnement solaire entrant et sortant, les stations inférieures étant également équipées de pluviomètres et de capteurs météo. Leurs relevés sont transmis quotidiennement par satellite, partagés via un bot Twitter baptisé Everest Weather et téléchargeables presque immédiatement sur le site internet Perpetual Planet de la National Geographic Society. Tom Matthews, climatologue à l’Université de Loughborough en Grande-Bretagne et co-chef de l’expédition, a présenté vendredi dernier les premières analyses tirées des données récoltées, à l’occasion de la réunion annuelle de l’American Geophysical Union, à San Francisco, aux États-Unis. Un effet « micro-ondes » Sur scène, Tom Matthews a rappelé que les plus hauts sommets de l’Himalaya sont exceptionnellement ensoleillés à la fois parce que l’atmosphère y est plus fine, mais aussi en raison de leur latitude quasi équatoriale, rapporte le Washington Post. Le scientifique a ensuite…
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