Affiche du fIlm La Haute Route, au fil des glaciers l’hiver de Christophe Raylat

Record sur la Haute Route, en solo et en moins de 24 heures

  • 11 avril 2023
  • 1 minute

Début avril, le guide de haute montagne britannique Calum Muskett a fait tomber de près de dix heures le record en solitaire sur la mythique Haute Route. Un itinéraire de ski-alpinisme reliant Chamonix à Zermatt, en Suisse, qu’il a parcouru en 24 heures et 30 minutes, sans assistance. « J’aurais préféré partager l’expérience avec quelqu’un d’autre » confie-t-il à son retour, bien conscient de l’engagement demandé par un tel projet. Sidérant.

C’est le raid à ski le plus célèbre au monde. La Haute Route, 108 kilomètres, 7850 mètres de dénivelé positif reliant, à travers les Alpes, les deux capitales de l’alpinisme, Chamonix et Zermatt, en Suisse.

Un itinéraire réalisé, en solitaire et sans assistance, début avril par un jeune skieur britannique, Calum Muskett, guide de haute montagne. « Ce fut l’une des aventures les plus difficiles que j’aie pu vivre, tant sur le plan psychologique que physique » a-t-il raconté sur Instagram par la suite. Le tout en 24 heures et 30 minutes, de quoi pulvériser l’ancien record, celui du Britannique Aaron Rolfe, qui était passé, en 2021, sous la barre des 35 heures d’effort. À titre de comparaison, le duo le plus rapide sur la Haute Route, les Hauts-Savoyards Bastien Fleury et Olivier Meyne, l’a parcourue en 16 heures et 35 minutes.

L’alpiniste n’était toutefois pas en quête d’une quelconque prouesse en solitaire. « J’aurais préféré partager l’expérience avec quelqu’un d’autre. Or, mes jours de congé, la fenêtre météo et les conditions ne coïncidaient pas avec les deux autres personnes qui souhaitaient tenter l’expérience » a-t-il expliqué. « Sachant que je n’aurais peut-être pas la forme, les conditions et le temps libre avant un certain temps, j’ai décidé d’y aller en solo. Mon objectif principal était de terminer cette aventure plutôt que de viser un temps. Et puis, j’étais tout à fait conscient qu’être épuisé à haute altitude, seul, dans la deuxième partie du tour n’allait pas être une très bonne idée […] J’ai eu la chance d’avoir une bonne couverture neigeuse tout au long du voyage et une pleine lune magnifique, mais je n’avais pas réalisé à quel point les prévisions étaient froides, avec -18 degrés au-dessus de 3 500 mètres d’altitude ».

Photo d'en-tête : Hello Motion / Ushuaïa TV
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