Depuis dimanche dernier, les salles de sport, piscines, mais aussi les lieux culturels rouvrent leurs portes aux Israéliens vaccinés, à condition de montrer à l’entrée leur certificat numérique de vaccination. L’Etat hébreux est l’un des pays les plus avancés sur la mise en place de ce système, alors qu’il sort de son troisième confinement. Une stratégie qui inspire également la Suède, le Danemark ou encore l’Islande ; mais suscite un vif débat en France.
En Israël, le passeport vaccinal ne fait pas débat. En vigueur depuis deux jours, celui qu’on surnomme le « badge vert » est attribué aux citoyens ayant reçu leur deuxième dose du vaccin Pfizer-BioNTech contre le Covid-19, soit un tiers de la population totale – tandis que 45% des Israéliens ont déjà obtenu leur première dose.
Ce « sésame » permet surtout de pouvoir profiter, à nouveau, des salles de sport et d’escalade, des piscines, ou encore de se rendre dans les théâtres, les stades, et les hôtels. Le tout, sur présentation de son certificat numérique de vaccination : une situation qui concerne 2,88 millions d’habitants. Les personnes vaccinées pourront également voyager librement, sans quarantaine ni obligation de test PCR, vers Chypre, et la Grèce – un pays qui réfléchit depuis mi-janvier dernier à la mise en place d’un passeport vaccinal.
Islande, Danemark et Suède prêts pour un « passeport vert »
En France, la question soulève de vifs débats, mais il ne semble pas question d’instaurer un tel système tant que l’accès aux vaccins ne sera pas égal pour tous les citoyens. Mais en Europe, plusieurs pays ont déjà franchi le pas – principalement envisagé sous l’angle de la reprise du tourisme international.
L’Islande a été la première, dès fin janvier, à autoriser un passeport vaccinal pour les 4800 Islandais vaccinés – sur une population d’environ 364 000 personnes. Ou plutôt, de certificats numériques de vaccination, leur permettant de voyager à l’étranger. Le pays imposera, dès le mois de mai prochain, une preuve d’administration d’un vaccin contre le Covid-19 aux voyageurs européens.
Au Danemark, l’idée d’un « Coronapas » a été accepté début janvier pour accéder aux théâtres, cinémas, restaurants, et pour voyager. « Ça nous prendra trois ou quatre mois pour être prêts techniquement et ça permettra de revenir progressivement et calmement à une vie sociale normale », déclarait début janvier Morten Bodskov, ministre danois des Finances. La Suède, elle, envisage de lancer son passeport vaccinal numérique en juin – qui servirait d’abord pour voyager, avant d’autoriser l’accès aux lieux culturels ou sportifs.
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