Coincé à Bruxelles, Thomas Bouïssaguet s’est cru aventurier toute sa vie en ne tutoyant les cimes qu’une ou deux fois par an. Après avoir traversé une crise existentielle en 2019, le jeune trentenaire quitte son poste de manager en communication, et s’aventure, seul, sur la Via Adriatica en Croatie, 1100 km, devenant ainsi la 10e personne à terminer en entier ce sentier, créé il y a 3 ans seulement. Un périple réalisé entre juillet et septembre 2020, dont nous publions l’histoire dans le cadre de notre concours de récits d’aventure.
« Je suis un randonneur plus dans la tête que dans les jambes. Ayant grandi dans le sud de la France, j’avais l’habitude de partir en randonnée à la journée dans les Pyrénées – mais depuis 12 ans, mon quotidien dans la platitude belge m’a ramolli les mollets. Je me suis toujours vu naïvement comme un randonneur, car je suis accro au shopping de matos ultralight, et ma barbe faussement négligée donne l’illusion d’un mec habitué à renifler son café instantané en sortant de sa tente bravement plantée à côté d’un pic inaccessible. Mais non, je ne suis qu’un rêveur. Certes il y a quelques années, j’ai terminé la West Highland Way en Écosse en duo, mais le matos laissait à désirer et l’aventure fut difficile. Soyons honnêtes, je ne suis pas un vrai montagnard.
Et pourtant, durant l’année 2019 – avec son lot de coups durs personnels m’ayant réduit à n’être que l’ombre de moi-même – j’ai réussi à me motiver et à tenter quelque chose d’improbable : l’Appalachian Trail. 3500 kilomètres à travers les bois aux États-Unis, seul dans la nature pour réfléchir enfin à qui je suis, tester mon mental en fondant mes « kilos de confort ». Je programme de partir en avril 2020.
Prenant cette décision fin décembre 2019, j’ai l’excellente idée de me rompre les ligaments croisés du genou droit lors d’un mouvement osé sur une piste de danse détrempée au Nouvel An. Les médecins et mon kiné me donnent quand même le feu vert pour tenter la marche, à condition d’y aller doucement. Je fais le fier sur les réseaux sociaux pour annoncer mon départ, je quitte mon boulot et l’espoir renait.
Donald Trump me douche à nouveau, instaurant une interdiction de voyage aux Européens quelques semaines avant mon départ. Me voilà bloqué en confinement pour plusieurs mois, et mon rêve semble s’éloigner à grand pas. Mes séances de kiné s’arrêtent, et avec elles, toute activité sportive. Je prends 10 kilos de gras, mes muscles fondent pendant que je cherche un autre trail, en Europe, qui pourrait justifier le budget faramineux de mon sac de thru-hiker ultralight. Mon choix se porte sur la Via Dinarica, car elle traverse les Balkans et que j’en ai un bon souvenir de cette région.
Mais le seul pays qui accepte les étrangers dans le coin est la Croatie, qui elle, a un trail national appelé la Via Adriatica. Pourquoi pas, je peux la commencer et relier la Dinarica quand je la croise. Je télécharge la piste GPS, je prends un billet Bruxelles-Pula pour juillet, puis vais me faire opérer des yeux à grands coups de laser histoire de voir flou pendant tout le trail le temps de la cicatrisation (et accessoirement éviter de transporter des lunettes indispensable à mon ancienne myopie de -8 par œil).
Un trail sauvé par ses « anges »
La Via Adriatica serpente pendant 1100 kilomètres le long de la côte croate. Voilà l’essentiel des informations que j’avais avant de partir – ce qui s’est avéré trop mince. Ce que je ne réalisais pas, c’est qu’elle s’égare aussi dans tous les massifs montagneux et tutoie tant de sommets qu’on finit par les confondre. Les premiers jours de marche se déroulent sans anicroche, mais avec ennui. Le chemin est terriblement plat et asphalté, je me croyais presque en Belgique – mis à part les 35 degrés constants et l’absence d’ombre. Moi qui ai horreur de la chaleur, je réalise avec effroi que la Croatie, c’est quand même beaucoup plus l’Europe du Sud que l’Europe de l’Est, et je me dirige plus au sud encore… Mais je continue, car mon genou a l’air de tenir et j’avance bien.
Enfin, jusqu’au moment où je me retrouve face à un mur de végétation, alors que la trace GPS me demande de foncer à travers. C’est à ce moment-là que j’ai réalisé que peut-être ce trail n’était pas aussi connu que je le pensais. Arrivant sanguinolent de l’autre côté de cette section, je comprends que ce parcours n’aura rien d’un GR français tout propret. Le tracé est jeune, 3 ans à peine, et moins de dix personnes l’ont parcouru en entier. Créé et maintenu par des volontaires enthousiastes, il ne reçoit aucune aide étatique. Si certaines sections plus populaires s’avèrent bien entretenues, les liaisons sont à l’image de cette première épreuve : une ligne indicative sur une carte GPS, et beaucoup d’accrochages dans les ronces. À ce stade, je me tourne enfin vers l’organisation pour demander des conseils. C’est le début de la gloire !
Car l’essence même de la Via Adriatica se trouve dans ses « Trail Angels ». Terme venu des longs trails américains, désignant les gens qui aident par pure bonté les marcheurs éreintés, il prend en Croatie une toute autre dimension. Réunies dans un groupe Facebook de 4500 personnes au début de mon trek, 6500 à la fin, ces âmes généreuses se mettent en quatre non seulement pour aider, mais aussi pour véritablement soutenir le marcheur. Je rejoins donc la page et commence à publier des photos et récits de ce que je vis. Une première personne me propose un hébergement pour les jours à venir, afin d’échapper à une tempête, puis de marcher un bout avec moi.
3 marcheurs seulement sur le sentier pendant l’été
Si j’ai commencé à marcher pour moi, j’ai clairement terminé pour la communauté. Quand on est en sueur du soir au matin, que les pieds se transforment en bouillie d’ampoules et qu’on remet le couvert chaque jour, le doute pointe vite le bout de son nez. Surtout quand les premières montagnes se dessinent avec Ucka, et que je prends conscience que le terrain sera caillouteux, technique et pentu. Un cocktail détonnant pour mon genou instable, qui dévisse au sommet d’une crête escarpée du parc naturel. Je boite le reste du chemin et cache ma tente dans le parc où le camping est interdit, incapable d’aller plus loin et d’en sortir. Les jours d’après sont difficiles, mais le soutien sur Internet est de plus en plus présent – et si je doute de moi, je suis bien le seul. Alors, je continue.
Malheureusement, mon genou dévisse encore sur un sommet alors que je commençais à prendre le rythme. Je me retrouve dans la station de ski déserte de Platak bloqué deux jours dans un hôtel de montagne. Mon genou double de volume et je profite de mon premier vrai lit. Je prends la décision d’abandonner la Via Adriatica pour partir au nord sur la Via Dinarica Green : un chemin international fait de forêts, plus plat et moins technique. Du moins, je pensais. Finalement, j’en reviens après quelques jours passés sur un sentier encore moins fréquenté et praticable, et refoulé à la frontière bosniaque pour cause de coronavirus. Le support du groupe de la Via Adriatica me manque, et malgré mon genou fragile, je décide de pousser plus loin le chemin. Ma décision est accueillie par une grande volée de « likes ».
Cet été, nous sommes trois marcheurs sur le sentier. Audrey, une Américaine de 24 ans d’origine croate, a commencé un jour avant moi et avale les kilomètres sans s’arrêter avec un sac énorme. Une machine légendaire devenue l’égérie du groupe – les gens prenaient des photos avec elle quand ils la croisaient sur les sentiers pour les poster fièrement à sa place. Derrière moi, Karmen, une mère de famille de 45 ans qui porte un sac de 22 kilos et qui semble marcher deux journées en une. Une roquette !
Personnellement, le cocktail genou fragile et propension générale à ne pas trop forcer, font de moi un des plus lents marcheurs de la « Via Adriatica ». Mon appétit pour la socialisation autour de bières ou de l’alcool local, la Rakija – et mon inaptitude à dire non – n’arrangent pas les choses. Chacun de nous se fait connaitre, et nos aventures sont suivies comme la saga montagnarde de l’été. Srecko, le créateur de la Via Adriatica, confesse qu’il a toujours eu en tête de transformer les « Thru Hikers » en superstars. Mission réussie.
« En Croatie, en rando, on emporte une bâche et de la corde, au cas où… »
Je reprends mon rythme, marchant jusqu’à la fatigue et plantant ma tente au hasard des chemins. Je m’empiffre de pizzas quand je passe en ville et m’apprête à attaquer les trois gros massifs du trail : Velebit, Dinara et Biokovo. Le premier est le plus sauvage, le deuxième le plus haut, et le dernier le plus dangereux. Au moins, dans les montagnes, les sentiers sont souvent très bien indiqués et entretenus. Le Velebit commence par le « Disneyland » des trails : Premužić trail. 57 kilomètres d’une beauté à couper le souffle, au long desquels on découvre des paysages rocailleux et dévastés, qu’on peut arpenter sans équipement. J’avais l’habitude d’être seul au monde entre les villes, car personne ne marche dans les montagnes en semaine, et la Via Adriatica emprunte des sentiers n’existant nulle part ailleurs. L’affluence soudaine est un choc. Je me fais aussi sermonner par des randonneurs plus âgés, car j’ose marcher seul dans les montagnes. Il faut savoir qu’en Croatie, il existe des écoles de randonnées, et la première chose qu’on y apprend est de ne jamais marcher seul, sous aucun prétexte. Et d’emporter une bâche et de la corde, au cas où. Et de la Rakija. Le concept de l’ultralight a beaucoup de chemin à faire et on m’a souvent regardé comme un fou chanceux.
La partie sud du Velebit est résolument plus sauvage et j’y suis rattrapé par Karmen, qui marchait derrière moi. Nous décidons de marcher ensemble pour les six prochains jours, car nous passerons nos nuits dans les mêmes cabanes de montagne. Elle m’inculque une leçon d’humilité malgré elle. Elle est loin d’être plus rapide que moi comme je l’imaginais, elle est juste inarrêtable. Elle doit finir son trail à temps pour la rentrée de ses enfants, alors elle marche du lever du soleil au coucher, sans s’arrêter, sans jour de repos.
Son sac, surnommé « Monster » en hommage au livre Wild, est plus gros qu’elle. Aberration rafistolée des années 80, il est à l’image de tout son équipement qu’elle a assemblé sans budget en demandant de l’aide à ses amis. Je suis bardé de ce qui se fait de mieux, de plus cher et de plus léger : mon sac pèse maximum 15 kilos avec une surabondance de vivres, le sien 22. Je me sens mal dans les montées, où elle ahane alors que je cavale, mais elle me met à l’amende dans les descentes où je crains pour mon genou. Une fusée avec qui nous avons ri de notre pire journée dans la pluie et le brouillard, un esprit positif qui contraste avec le triste sire que j’étais devenu. Et je lui serai éternellement reconnaissant d’avoir été là pour la pire épreuve du trail : le champ de mines.
Traverser un champ de mines sans repères
Il y a 30 ans, la guerre des Balkans a laissé derrière elle un nombre inconnu de mines qui n’ont pas encore été nettoyées. Une évidence pour les randonneurs de la région qui connaissent les règles, quelque chose de nouveau pour un citadin de l’ouest. Le trail passe directement dans une zone minée, en dehors des sentiers. S’il est vrai que je n’ai pas fait le plus grand travail de recherche avant de commencer la marche, découvrant chaque matin la trace de la journée, les informations sont encore trop rares sur ce sentier. Cette section minée n’est indiquée nulle part. Heureusement, Karmen avait rencontré le créateur du Trail à Zagreb, qui l’en avait averti.
Il existe apparemment un corridor de 6 mètres de large déjà déminé dans cette zone où aucun autre sentier ne s’égare, complètement envahi de ronces depuis la fin de la guerre, et où fleurissent des panneaux rouges à tête de mort « Attention mines ». Mais 6 mètres, c’est étroit, et invisible à travers la végétation. D’autant qu’aucun panneau ne prévient de l’existence de ce couloir. Lorsqu’on croit le deviner, il est impraticable. Cette section ne dure qu’un petit kilomètre, mais la traverser m’épuise autant qu’attaquer tout le Velebit : je peux accepter le risque de rencontrer un ours ou un loup, mais aucune rando ne justifie de sauter sur une mine oubliée.
Nous progressons lentement, nous éloignant par moments du corridor, sans même nous en apercevoir, réalisant trop tard et rebroussant chemin parfois. La zone est constellée de petits piquets de bois plantés dans le sol, ornés de fanions en plastique blanc ou rouge. Il est difficile d’y déceler une logique, les rouges pourraient indiquer une mine, les blancs une ex-mine, ou vice versa, quand les fanions n’ont tout simplement pas été emportés par le vent.
Dans ma logique d’Européen gavé de films d’action, je propose à Karmen de rester à 15 mètres de moi : si une mine explose, au moins l’un de nous pourrait avertir les secours. J’apprendrai plus tard que les mines utilisées dans le coin peuvent sauter et couvrir une zone létale de 100 mètres, nous n’aurions eu aucune chance. Après une terrifiante et hasardeuse ascension, nous arrivons à la fin des panneaux, nous nous asseyons et, tremblotants sous l’effet de l’adrénaline, partageons un peu de ma Rakija d’urgence. Nous avions survécu, peut-être uniquement à nos peurs, peut-être à une vraie catastrophe.
Monsieur « cool Raoul »
Alors que Karmen me quitte pour avaler 30 kilomètres à la sortie du massif, je profite d’une journée de repos chez une « Trail Angel » pour me baigner dans une rivière. Se sentir propre à nouveau est un plaisir éphémère, qui dure 500 mètres sous la chaleur croate. D’ici, la Via Adriatica délaisse la côte pour se rapprocher de la Bosnie, et Knin marque le milieu du parcours. Le paysage change encore et perdre de vue la mer qui colorait chaque point de vue depuis le début est perturbant. Mais Dinara compense par un parcours en altitude d’une facilité et d’une beauté stupéfiante. Les déchirures pierreuses du Velebit cèdent la place à des steppes douces qui narguent les vallées aplaties en contrebas. Les huttes de montagne sont nombreuses et en excellent état, le trail y est doux et rassurant. Le sommet Sinjal à 1831m me rappelle que je n’ai plus besoin de monter si haut pour la suite du parcours. Je souffle, j’imagine le plus dur derrière moi et me redirige vers la côte. Naïf.
Car Biokovo attend en embuscade. Montagne la plus redoutée de tout le pays, on y cherche depuis 3 semaines un randonneur polonais qui a disparu. Chaque année, plusieurs personnes meurent dans l’aridité de ses pentes rocheuses. La chaleur du soleil y est réfléchie par les cailloux et le vent dessèche. Je trimballe 3,5 litres d’eau, et on me suggère d’augmenter à 6 litres pour Biokovo, mais je préfère rester léger. À ce stade du trail, j’ai déjà affronté la végétation tant de fois que je ne m’arrête même plus pour dégager le chemin : je m’enfonce tête la première et laisse les coupures superficielles saigner. J’ai tant arpenté de cailloux que les crampons de mes trail runners achetés lors d’un arrêt en ville sont lisses ; et mes jambes ont conquis tant de sommets que grimper ne m’essoufle presque plus. J’avale Biokovo avec une facilité déconcertante sans venir à bout une seule fois de mes 3,5 litres d’eau. Je me surprends, je me détends. Toujours aussi naïf.
Depuis la fin de Biokovo, la présence des « trails angels » s’est intensifié, et il est rare que je dorme en tente. Mon attitude débonnaire sur le sentier et ma lenteur m’ont donné un surnom : Pomalo. En croate, ça signifie « cool Raoul », une vraie philosophie de vie. Je suis même reconnu dans les sentiers, et dans la rue. On m’achète de la Rakija en avance, que je retrouve dans un dortoir. Des inconnus me demandent des selfies, mon ego ne se sent plus de joie. Pour autant, mon esprit est toujours aussi perdu et les jours de marche solitaire, je broie du noir. Mais mes selfies sont plus présents que jamais sur le groupe et le nombre de fans croit chaque jour. La dichotomie est intéressante à vivre.
10ème marcheur à finir le trek en entier
La fin du trail est de loin la plus pénible, ponctuée de longues lignes droites sur de l’asphalte ou des routes de gravier. Un jour, je pousse même jusqu’à 30 kilomètres de marche par pur ennui, et par besoin d’atteindre une ville pour m’acheter une bière pour le soir. Je me fais contrôler par un policier en civil qui me prend pour un migrant. Ce n’est pas la première, ni dernière fois que cela arrivera. Être bronzé et barbu, et marcher seul incite à la méfiance chez certains, même si ce n’est qu’une extrême minorité. Les « Trails Angels » font encore un travail remarquable jusqu’au bout du bout, et la vue du dernier sommet – Sv Ilija – me procure un petit pincement au cœur. Je laisse sur le journal des randonneurs ma dernière bafouille, et j’y lis avec plaisir les derniers mots d’Audrey et de Karmen qui ont déjà fini.
Je passe ma dernière nuit caché dans un champ à l’orée d’une ville. Cette ultime journée est courte, et je marche pour la première fois avec de la musique dans les oreilles. Terminer une aventure aussi extrême de 70 jours devient irréel. À 2,5 kilomètres avant le fort final surgit un bar saisonnier, où je suis rejoint par des inconnus qui me suivaient sur Facebook – et qui m’offrent à boire, bien entendu. Je marche cette dernière section un peu pompette, dansant à moitié, Mackelmore hurlant « Downtown » dans mes écouteurs, et je vois défiler les montagnes Monténégrines au loin comme le générique de fin d’un film. J’arrive bouleversé au Fort qui marque le terminus, trouve une voie sur les cailloux de la rive et me pose face à la mer. Physiquement, c’est la fin de la Croatie, il est impossible de marcher plus loin. Je termine la petite bouteille de Rakija que je trimballe avec moi depuis le début, fume un cigare et me perds dans mes rêveries. J’ai fini un trail dont je ne savais rien, et je me sens terriblement bien. Puis les moustiques attaquent et me ramènent à la réalité.
Je ne suis pas parti directement de Croatie, j’ai effectué une tournée d’adieu pour revoir mes « Trail Angels », faire la fête et rencontrer « en vrai » les organisateurs à Zagreb, dont mon ange gardien, Hrvoje, qui m’accompagnait chaque jour en planifiant même les endroits où j’allais dormir. Tout le projet de la Via Adriatica est géré par des volontaires. Le sentier n’est pas terminé, certaines sections sont de bonnes idées mais en désaccord avec la réalité. Heureusement, la bienveillance de la communauté compense. On se sent fort et fier d’arpenter la Croatie, et même les gens qui n’ont rien à voir avec la Via Adriatica vous ouvrent les bras et la réserve de speck. Et je garde aussi la fierté d’être le 10ème à avoir fini le trek en entier, ainsi que le record de lenteur. Partez arpenter la Via, mais prévoyez 3 mois : vous n’en aurez sûrement pas besoin, mais vous aurez le temps d’apprécier cette formidable humanité.
Pour en savoir plus sur Thomas Bouïssaguet, visitez son compte Instagram.
Vous aussi, participez à « Retour d’aventure » et gagnez un abonnement à vie à Outside
Parce que les meilleures histoires sont encore et toujours le témoignage d’aventures ou de mésaventures vécues, Outside organise « Retour d’aventure » , un appel à tous les talents qui désirent partager leurs expériences outdoor. Ce concours, sans limite de date et ouvert à tous, est destiné à faire émerger des témoignages inédits – textes, photos, dessins ou vidéos – d’explorateurs de tous âges et tous horizons. Les récits sélectionnés par la rédaction seront publiés sur notre site et leur auteur bénéficiera d’un abonnement à vie à Outside.fr.
Poursuivez votre lecture avec les premiers « Retours d’aventure », récits de Lucas Lepage : « 16 chiens, 2 traineaux, comment Lou et Lucas ont fui le coronavirus en Norvège » , Guillaume Chardeau : « Sur les traces de Robinson Crusoé » et Steve Farrugia : « Dans les Andes, je me suis retrouvé face à mes limites », Thibault Regeard : « Plongée souterraine dans le Lot, le « French cave country », et Jérémy Bigié : « 87 jours sur le Great Himalaya Trail, ou le long chemin vers l’introspection ».
Photo d'en-tête : Thomas Bouissaguet