Très critiqué hier après avoir autorisé les athlètes russes et biélorusses à participer aux Jeux de Pékin, le Comité International Paralympique vient de revenir sur sa décision, à moins d’un jour du début de l’événement. La protestation semble payer…
« Ils concourront sous le drapeau paralympique et ne figureront pas au tableau des médailles », précisait le Comité International Paralympique hier, mercredi 2 mars, dans un communiqué diffusé sur son site internet. Une décision en demi-teinte qui a sans doute fait sourire Poutine, sachant que le drapeau russe était déjà interdit sur les Jeux Paralympiques de Pékin, en guise de sanction pour dopage et manipulation de données soutenues l’Etat ! De plus, elle venait à l’encontre du CIO qui, pas plus tard que lundi 28 février, exhortait les fédérations à bannir de toutes les compétitions les Russes et les Biélorusses.
Une décision qui avait fait énormément réagir, notamment le groupe de pression Global Athlete, accusant le CIO et le CIP de continuer « de privilégier la politique aux principes et les intérêts de la Russie à ceux des athlètes ». Et il faut croire que la protestation a payé. Dans un communiqué publié aujourd’hui, jeudi 3 mars, le Comité International Paralympique a déclaré que la « situation dans le village olympique » était devenue « intenable ». Par conséquent, les sportifs russes et biélorusses ne sont pas autorisés à participer aux Jeux d’hiver à Pékin, débutant demain, vendredi 4 mars, afin « d’assurer la sûreté et la sécurité des athlètes ».
The IPC Governing Board has decided to refuse the athlete entries from the RPC and NPC Belarus for the Beijing 2022 Paralympic Winter Games. https://t.co/8rE0szi8YE
— Paralympic Games (@Paralympics) March 3, 2022
« La guerre est maintenant arrivée à ces Jeux et, dans les coulisses, de nombreux gouvernements ont une influence sur cet événement qui nous est cher » souligne le président du CIP, Andrew Parsons pour qui, comme il le rappelle, sport et politique ne font pas bon ménage. « Aux para-athlètes des pays impactés, nous sommes vraiment désolés que vous soyez affectés par les décisions que vos gouvernements ont prises la semaine dernière en violant la trêve olympique », conclue-t-il. Au vu de ces éléments, il semble bien que les athlètes aient le pouvoir de contribuer à faire bouger les lignes…
Photo d'en-tête : Christian Lue