Depuis l’annonce mardi des grandes lignes de la reprise des activités physiques individuelles, enfin autorisées en plein air à partir du 11 mai, on attendait des précisions sur les modalités d’application. Les premières viennent d’être rendues publiques, via un communiqué du Ministère des Sports daté du 30 avril.
Bonne nouvelle, « la nécessité pour les Français de pratiquer une activité sportive tant du point de vue du bien-être que de la santé de chacun », semble enfin acquise par le ministère de la Santé qui rappelle que « la pratique d’une activité physique et sportive est un enjeu de santé publique d’autant plus dans la crise que nous traversons. »
Restait à définir exactement comment, compte-tenu des recommandations du Haut Conseil de Santé Publique, rappelant qu’une « distanciation physique spécifique entre les pratiquants » était encore indispensable, l’épidémie de Covid-19 étant loin d’être éradiquée en France.
A compter du 11 mai, rappelle le ministère des Sports, toutes les activités sportives individuelles en plein air pourront donc se dérouler ainsi :
- Sans limitation de durée de pratique
- Sans attestation
- Dans une limite de distance du domicile inférieure à 100 km ;
- En limitant les rassemblements à 10 personnes maximum ;
- En extérieur
- Et sans bénéficier des vestiaires qui peuvent être mis à disposition pour les activités de plein air.
Avec toutefois, des nuances en matière de distanciation, selon les pratiques. Si rien n’est encore évoqué concernant les activités nautiques, on en sait un peu plus en revanche sur le vélo, le jogging, le yoga, et le fitness, entre autres.
- Une distance de 10 mètres minimum entre deux personnes est ainsi recommandée pour les activités du vélo et du jogging.
Ce qui semble rejoindre plus ou moins les conclusions d’une étude réalisée par des chercheurs en aérodynamique de l’université de Louvain en Belgique et de l’université d’Eindhoven, aux Pays-Bas, dont nous avions parlée le 12 avril. - Une distance physique suffisante d’environ 4m2 pour les activités en plein air type tennis, yoga, fitness par exemple.
C’est là un élément nouveau, facilement applicable pour le tennis, mais beaucoup moins réaliste pour le yoga ou le fitness.
Il est clair à ce stade que les sports collectifs et les sports de combat – activités qui ne permettent pas cette distanciation – ne pourront pas reprendre dans l’immédiat. Le ministère des sports va donc proposer une liste exhaustive des disciplines et sports concernés par cette interdiction provisoire, dans un guide pratique en cours d’élaboration.
Il faudra donc attendre le 2 juin pour connaître les modalités de reprise pour les pratiques en salle et les sports de contact.
L’ensemble de ces règles qui s’appliquent au sport amateur, valent également pour les sportifs de haut niveau et les professionnels, précise le ministère,
Enfin rappelons que le Premier ministre a annoncé que la saison 2019-2020 de sports collectifs professionnels ne pourrait pas avoir lieu et qu’aucune compétition sportive ne pourrait avoir lieu avant le mois d’août, y compris à huis clos. Et que les manifestations sportives « rassemblant plus 5 000 personnes sur un même lieu ne seraient possibles qu’à partir de septembre.
Photo d'en-tête : Flo Karr / Unsplash