Sport impressionnant par excellence, le saut à ski est pourtant accessible aux plus petits, avec des initiations dès 5 ans. Et pas besoin d’attendre la neige, la discipline se pratique aussi en été, comme nous le prouvent ces 40 jeunes de 7 à 18 ans, qui se sont retrouvés le temps d’un week-end, enchaînant plus de 1 000 sauts vertigineux sur une période de 12 heures…
En Alaska, on met un point d’honneur à célébrer le solstice d’été, à la fin du mois de juin. Quarante sauteurs à ski entre 7 et 18 ans venus des quatre coins des États-Unis s’y sont retrouvés pour l’occasion le temps d’un « Jumpathon » (un genre de Téléthon sans télé mais avec sauts), afin de lever des fonds pour leurs clubs de ski respectifs. L’occasion de quelques jolis vols au dessus de la verdure, mais aussi de se rappeler que le saut à ski n’est pas une discipline particulièrement dangereuse, qu’il est même conseillé de commencer assez tôt.
Entraînement sous l’oeil du coach. Une fois en l’air, le sauteur, qui a le talon libre, se penche de façon à placer son corps entre ses skis et cherche à obtenir une portance optimale sur l’air. Il se redresse au moment de l’atterrissage.
Les enfants peuvent s’initier au saut à ski dès 5 ans sur des petites longueurs. Au début, ils décollent à quarante centimètre du sol grand maximum. Ils ne commencent pas sur des skis de saut, qui seraient disproportionnés, mais avec des skis alpins.
Le vainqueur d’un concours est le sauteur qui réalise le plus grand nombre de points sur un total de deux sauts (1ère et 2ème manche). Ce total est composé des points attribués pour la longueur et de ceux attribués pour le style.
Entraînement sur des rails en métal. Le saut à ski est une discipline particulière qui s’apprend jeune. Après 12-13 ans, sauf exception, il est plus difficile d’appréhender ses spécificités techniques et d’être performant.
Un vent de face rallonge la distance de saut en ajoutant de la portance sous les skis du sauteur. Au contraire, un vent arrière ou de dos rabat le sauteur contre la piste de réception.
Pour s’adapter au niveau des compétiteurs et aux conditions météo, il est possible de modifier la hauteur de la barre depuis laquelle le sauteur s’élance. Plus la barre est haute, plus la vitesse du sauteur en sortie de tremplin est élevée.
Les enfants ou adolescents qui veulent pratiquer le saut à ski en compétition progressent par paliers, en apprivoisant des tremplins de plus en plus hauts : 55 m, 70 m puis 90 m.
Contrairement à une idée répandue, les chutes sont rares en saut à ski, et le plus souvent dues au vent. Si les enfants ont parfois une appréhension avant de se lancer, ils apprennent à se calmer via des techniques de méditation. Il apprennent aussi et surtout à visualiser leur saut, une projection indispensable dans une discipline où le mental joue énormément sur la performance.
Photo d'en-tête : Cooper Dodds