« Sauvage », la montagne sublimée sous l’œil de Monica Dalmasso et la plume de Cédric Sapin-Defour

Elle est l’une des rares femmes photographes de montagne, n’hésitant pas à s’engager dans de grandes voies, en alpinisme ou en cascade de glace. Pourtant, ce n’est pas la recherche de l’exploit qui guide ses pas, mais son amour pour la nature. Dans » Sauvage », superbe ouvrage publié aux Editions Glénat, il lui tient lieu de fil rouge, soutenu par les commentaires de son ami, l’écrivain Cédric Sapin-Defour. C’est la première fois qu’elle accepte de se livrer au travers de ces photos fortes et toujours très poétiques.  « C’est toujours sur le vif que je construis mes images, en jouant à cache-cache avec les atmosphères, à la recherche de l’étincelle, du choc qui crée l’émotion et fait pétiller les yeux. Par-dessus tout, j’aime retranscrire tout ce qu’il y a de primordial et de poétique dans des univers dits hostiles : nature sauvage ou humaine, éléments bruts, espaces non aseptisés. «, raconte Monica Dalmasso. Formée à l’Ecole Nationale Louis Lumière à Paris, la Niçoise aujourd’hui basée à Chamonix est passée par plusieurs années en équipe de France d’escalade avant de se consacrer exclusivement à l’image, avec un regard très personnel. « Le rapport de l’homme avec la nature est souvent au centre de mon travail Les sports extrêmes et l’aventure, bien sûr, mais aussi des images plus oniriques, plus décalées », poursuit-elle. En témoigne « Sauvage », ouvrage beau et sobre, complété par les textes de l’écrivain Cédric Sapin-Defour. « Il arrive et c’est assez rare, que la présence de l’homme rehausse la beauté des lieux », écrit-il. Rarement commentaire aura sonné aussi juste devant l’image , « Monolithe » du clocher penché, prise dans le Beaufortain. Le jury du Paris Sport Photo ne s’y est d’ailleurs pas trompé en récompensant cette image en 2021.  Un moment rare, à découvrir parmi tant d’autres dans ce voyage dans le froid, la glace et les parois vertigineuses auquel nous invite Monica Dalmasso. Sauvage Monica…