Ski alpinisme : la course individuelle, grande absente des Jeux Olympiques

Contrairement à ce qui avait été communiqué l’année dernière, la discipline reine de ski alpinisme, la course individuelle, ne sera finalement pas au programme des Jeux de Milan. Une décision décevante, annoncée vendredi 24 juin par la commission exécutive du CIO, qui souligne une nouvelle fois une volonté de modernisation olympique. En effet, seuls deux formats sont retenus : le sprint et le relais… les plus spectaculaires. Ajouté comme “sport supplémentaire” pour les Jeux Olympiques d’hiver qui se dérouleront en 2026 en Italie, nation dont sont issus les plus grands champions de la discipline, le ski alpinisme est un sport de montagne incontournable consistant à évoluer sur itinéraires hors-piste en skis équipés de peaux de phoque ou, si la pente est trop raide, avec les skis dans le sac. Suite à cette intégration, certains athlètes, comme Kilian Jornet, avaient toutefois montré quelques inquiétudes vis-à-vis de l’évolution de la discipline. « J’espère que l’aspect alpinisme, le cœur de ce sport, ne disparaîtra pas sur le chemin de l’olympisme » avait-il souligné. Un ajout qui s’inscrit dans une logique de modernisation des épreuves, notamment depuis l’inclusion du skateboard, de l’escalade et du surf aux JO de Tokyo 2021. « Les places seront chères. Je vois cela comme une opportunité de booster un peu le circuit. Les athlètes mettront peut-être plus de moyens pour se préparer. […] C’est important pour avoir de la crédibilité aux yeux des administrations et des sponsors » nous expliquait Xavier Gachet, 3e aux championnats du monde de la discipline, en avril dernier. En délaissant la course individuelle au profit du sprint et du relais mixte, des épreuves bien plus courtes, le CIO ne fait qu’entrebâiller la porte de l’olympisme au ski alpinisme, sport encore peu médiatisé. D’où l’intégration de ces formats spectaculaires, davantage susceptibles d’intéresser le grand public… et les annonceurs. L’objectif, clairement annoncé, est de mettre l’accent sur « des sports qui cartonnent sur les réseaux sociaux » comme le justifiait récemment Tony Estanguet,…