À moins de 20 jours du départ de la Transju’, plus grande course de ski de fond en France prévue les 10 et 11 février prochain, les organisateurs sont inquiets. Aucun flocon ne pourrait venir recouvrir les vastes étendues herbeuses d’ici les deux prochaines semaines. Pire encore, jusqu’à 10°C sont annoncés à Prémanon ou aux Rousses, deux étapes emblématiques de l’événement. Mais quid des parcours de repli ? Le point sur la situation.
« La neige, est présente, mais uniquement sur les sommets, au-dessus de 1 300 mètres d’altitude » détaillait récemment Pierre-Albert Vandel, président de l’organisme à la tête de la Transju’, à France Bleu. « En-dessous, on est victime de yoyo. La neige tombe, effectivement, on l’a vu. Et puis après c’est le redoux qui lave toutes ces chutes de neige. Résultat, on ne peut pas utiliser le parcours de la course dans son intégralité. Il y a trois secteurs où l’on peut skier. Le secteur du Pré Poncet, le secteur du Risoux ou encore le secteur du Massacre ».
Si les neiges de début janvier avaient pu laisser flotter l’espoir d’une Transju’ aussi belle qu’en 2022, le redoux de ces derniers jours a fait fondre le manteau blanc longtemps attendu. Et quand on regarde les prévisions pour les deux semaines à venir, la neige risque de ne pas être au rendez-vous. Peu ou pas de précipitations sont attendues du côté de Lamoura, Prémanon, Les Rousses, Chapelle-des-Bois, encore Mouthe, étapes emblématiques de la course. Pire encore, le mercure irait jusqu’à dépasser les 10°C dans ces zones.
« On n’a jamais connu une situation comme celle-ci » soufflait hier Pierre-Albert Vandel à France 3. « On est inquiets, voire très inquiets pour cette année. Avec la neige qu’on a pour le moment, les possibilités de course n’existent même pas ».
Quid des parcours de repli ?
Cette année, le parcours prévu devrait faire 70 kilomètres (863 D+). En cas de défit d’enneigement, deux parcours de repli étaient envisagés : Bois-d’Amont – Mouthe (56km ; 1000 D+) et Lamoura – Les Rousses (45km ; 700 D+).
Sauf qu’au regard des conditions, même le troisième et ultime parcours de repli n’est pas assez enneigé. Une situation compliquée pour l’organisation : « Pour le moment on n’a pas beaucoup de solutions » déplore-t-elle. « On en a quelques-unes, bien entendu, mais il faut qu’on puisse les pérenniser. Il faut que la météo soit favorable avec nous dans les trois semaines qui viennent et notamment à quinze jours de l’événement. Donc on reste optimiste, on vit quasi au jour le jour ou à huit jours de visibilité ».
Ce n’est pas la première fois que les conditions d’enneigement menacent la course. En raison du manque de neige, la Transju’ avait été annulée en 1979 (sa première édition !), 1990, 1993, 2001, 2007 (à la suite de quoi, l’organisation avait créé la Transju’Trail), 2016 et 2020.
Le choix final sera communiqué lors de la traditionnelle conférence de presse qui aura lieu le lundi 5 février. Plus d’infos sur le site officiel de la course.
Photo d'en-tête : La Transju'- Thèmes :
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