Red Bull Joyride, Red Bull Rampage… le Canadien de 31 ans rafle tout depuis une décennie. En 2021, c’est son dixième Rampage – l’incontournable rendez-vous du VTT freeride – et ce sera sa quatrième victoire, éblouissante ! Le résultat d’un patient travail d’équipe, exigeant d’innombrables de coups de pioches et de pelles, une stratégie très fine, une technique sans faille et « muchos cojones », révèle ce documentaire de 37 minutes très bien monté et à la bande son d’une sobriété bienvenue.
15 riders au fin fond du désert de l’Utah, aux États-Unis. Une confrontation épique que ne rateraient pour rien au monde les meilleurs freeriders du monde. Et avec eux, leurs milliers de fan, sur place et online. Car l’événement est ultra suivi chaque année. Parmi les pilotes les plus attendus en 2021, l’incontournable Brandon Semenuk, bien sûr. Vainqueur de trois médailles d’or sur le Freeride Mountain Bike (FMB) World Tour, de la Red Bull Rampage (3 fois) et des X Games, Brandon Semenuk n’est pas seulement réputé pour son palmarès impressionnant. Parfois, il passe derrière la caméra pour filmer des enchaînements novateurs. « Le Canadien sera donc à surveiller de très près cette année encore. », écrivions-nous à la veille de l’incontournable rendez-vous du VTT freeride, organisé dans l’Utah.
Sans surprise, le vendredi 15 octobre 2021 la Red Bull Rampage fêtait ses 20 ans et le Canadien la remportait pour la quatrième fois de sa carrière (une de plus de Kurt Sorge désormais). Du jamais vu dans l’histoire de la Rampage. Mais il fit mieux encore. Jusqu’à ce jour, personne n’avait jamais réussi un tail-whips et un back-to-back win à la Rampage. De quoi entrer dans l’histoire et stupéfier le monde avec une ligne si technique et si difficile que seul un rider hors normes pouvait maîtriser. Car il s’agit bien de maîtrise pas seulement technique mais mentale, ce que montre parfaitement le documentaire de Nick Genovese.
Brandon Semenuk fait preuve en effet d’un mental d’acier. On se souvient que cette année-là sur le site qui avait déjà accueilli le contest en 2016 et 2017, un site bardé de lignes déjà shapées et de sauts hors normes, on avait comptabilisé un nombre de chutes et de blessés inhabituellement élevé. Avant son départ (il est le dernier à partir !), le Canadien verra d’ailleurs Tom Van Steenbergen, habitué des tricks engagés, sortir un frontflip drop incroyable, posé à merveille. Mais il se montre un peu trop généreux sur le flip d’après en le posant bien loin. Il s’écrase très lourdement au sol et passe un temps infini à être pris en charge sur site puis emmené vers l’hôpital le plus proche. Bilan : de très nombreuses fractures aux hanches, une fracture du fémur, des lombaires et une luxation de l’épaule.
Sur les starting blocks, sous pression, dans le froid, Brandon devra attendre plus de 45 minutes avant de pouvoir s’élancer à son tour. Une chute l’attend lui aussi sur son premier run. Pas de quoi l’émouvoir. Son deuxième run sera le bon. Et oh combien ! On comprend que cette année encore le Canadien soit très attendu dans l’Utah le 21 octobre prochain.
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