Sportifs de haut niveau, aventuriers coutumiers des longues distance et des défis extrêmes ou simples amateurs de paddle… plus de 800 participants sont attendus ce samedi sur le lac d’Annecy pour cet événement devenu en moins de neuf éditions un véritable phénomène dans l’univers du SUP, talonnant désormais de très près la Nautic Paddle, plus grande course au monde – 850 participants – organisée à Paris, sur la Seine. Au point qu’aujourd’hui la GlaGla Race fait partie des évènements de référence pour l’élite internationale qui l’intègre dans son circuit. Six courses sont prévues, à suivre en direct dès ce samedi, 9h30.
« Ramer en plein hiver, sous la neige, dans les Alpes avec une eau à 4°c…. » lit-on sur le site de la Glagla Race. Jamais ce programme n’aura été aussi vrai que cette année. La neige est au rendez-vous, et le thermomètre plonge : « un maximum de 0°C l’après midi », annoncent les organisateurs. Mais, comme l’expliquait déjà si bien l’année dernière Yann Redouin, coach du Annecy Stand Up Paddle Club : « on se caille, mais on est pas des p’tits joueurs ! ». La Glagla Race, c’est du sérieux, mais ici, personne ne se prend au sérieux parmi les quelque 800 amateurs et pros venus des quatre coins de la planète ( 25 pays représentés en 2022) pour relever le challenge 2023 aux côtés des meilleurs mondiaux, mais surtout pour le fun.
Première course de la saison de l’Alpine Lakes Tour – circuit européen en huit étapes s’achevant en juillet sur le lac d’Aiguebelette – la Glagla Race se déroule depuis neuf ans maintenant fin janvier, dans des conditions froides, voire très froides : -10°c le matin lors de l’édition de 2018 ! La température de l’eau y est habituellement de 4 à 6°C à cette période de l’année. Il faut donc être un peu dingue, ou franchement passionné de SUP, voire les deux, pour se lancer dans cette aventure où les probabilités de finir à l’eau semblent assez élevées.
« Le danger, ici c’est le choc thermique », explique l’organisation. « Le leash et le gilet de flottaison léger, type kayak, sont donc obligatoires ainsi qu’une combinaison type Long John ou combinaison sèche. Requis également, une couverture de survie, de l’eau (on se déshydrate vite au cours de l’effort) et une dose de sucré. Enfin il est obligatoire de signaler la chute d’un concurrent proche et de l’assister. La compétition est ouverte à tous, notamment aux débutants qui, avec quelques heures de pratique seulement, peuvent se lancer sur la « très courte », un trois kilomètres qu’ils abordent en mode rando cool. Mais la plupart des amateurs aguerris et des pros venus pour cette course sont animés par l’esprit course et affichent un haut niveau, comme on pourra le voir tout au long du live débutant demain, samedi 21 janvier, à partir de 9h30.
Les six courses
Comme chaque année, l’événement se tient sur trois jours, du 20 au 22 janvier, au départ de Talloires-Montmin. Ce vendredi 20 était réservé aux animations, conférences, paddle yoga. Les courses sont prévues demain, samedi 21 janvier, entre 10h30 et 16h30 (si les conditions météo le permettent). Le dimanche 22 est un jour de réserve (au cas où les courses ne pourraient avoir lieu le samedi)
- La Longue Distance 2023 : 15 km
- La Courte Distance 2023 (6,5 km)
- La Très Courte distance : 3 km
- La Junior Race : une nouveauté 2023 , un 10 KM, réservé aux Juniors (14-17 ans) que la courte distance (6,5 km) laisse un peu sur leur faim et qui ne sentent pas pour une 15 km en plein hiver.
- La Technical Race 2023
- La Dragon Race 2023 : course gratuite à 4.
Quid de la météo ?
On annonce un risque de vent du nord assez fort (30 km/h) samedi… avec des températures froides et un maximum de 0°c l’après-midi et donc un ressenti très froid dans les zones exposées au vent. Un parcours alternatif est prévu si ces prévisions se confirment.
Qui suivre ?
Parmi les compétiteurs cette année, on attend bien sûr Titouan Puyo. Vainqueur de l’édition 2020, il sera présent pour la 3e fois. Numéro un français, dans le circuit pro depuis dix ans, c’est l’un des champions les plus titrés au monde.
Du très niveau aussi avec Nicolas Fayol, ex membre de l’équipe de France de kayak freestyle et dix ans de pratique du stand up paddle derrière lui. Compétition, rivière, surf, aventure, il est sur tous les terrains et notamment sur les ultra en autonomie (Loire 725 ou encore Yukon 1000 ).
Les femmes ne sont pas en reste. Simples amatrices ou athlètes, elles sont aussi séduites par le SUP en mode aventure. C’est le cas notamment d’Ingrid Ulrich. A 46 ans, cette professeure d’économie-gestion, aventurière, amoureuse du Grand Nord a découvert le SUP il y a huit ans. Elle y a rapidement pris goût et a enchainé les courses, les podiums, les longues distances et les défis d’aventure (défis Méditerranée-Océan : 600 km ; le Groenland en SUP : 400 km à travers les glaces ; les iles Lofoten en plein hiver et à 300 km au nord du cercle polaire arctique ; l’Islande et les lagunes glacières. La Glagla Race, c’est là qu’elle a fait son premier podium et là aussi qu’elle y a rencontré ses amis, raconte-t-elle sur le site de l’événement : « C’est unique, décalé et insolite. On se caille tous un peu les miches mais Il y a une ambiance de dingue, et ca, ca réchauffe. On rame dans un décor sublime avec une vue sur les Alpes et la neige. C’est juste magique ! Un sacré défi qu’il faut réaliser au minimum une fois dans sa vie de SUPeur ! », conclut-elle.
Photo d'en-tête : Richard Bord- Thèmes :
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