Un simple mécanisme permet de déporter l’écran vers l’avant pour plus de ventilation, tout en restant parfaitement protégé des rayons du soleil. Résultat : un maximum d’aération, et pas de buée, en montée comme en descente, a conclu notre journaliste à l’issue de son test.
Je suis tombé amoureux de mon premier masque Julbo Aerospace en 2015, lors d’une rando à ski sur un 4000. Mon pote vidéaste, et moi faisions alors un test antibuée. L’idée était de comparer deux marques qui se positionnaient sur cette promesse : prévenir l’apparition de buée. Or si les deux modèles en concurrence assuraient parfaitement au niveau de l’optique, Nous avons de loin préféré le masque de Julbo. Au point qu’arrivés au sommet à près de 4000 m, c’était à qui allait descendre avec !
De nombreuses technologies ont été développées au cours des six années qui ont suivi, mais j’ai toujours un faible pour ce modèle, notamment parce que sa conception est hyper simple.
En montagne, la plupart des accessoires haut de gamme pêchent par de petits détails qui peuvent ruiner une sortie : des piles miniatures qui tombent à plat à mi-chemin, des réglages impossibles à faire avec des gants par temps froid, ou un écran qu’on perd dans la neige au moment où on essaie de le remplacer. Tout l’intérêt de la technologie antibuée utilisée par Julbo pour son masque Aerospace tient dans sa simplicité.
Il suffit de saisir les réglages situées à chaque coin du masque à l’aide de l’index et du pouce et de tirer doucement. Même avec des gants, l’écran se déporte alors facilement vers l’avant et laisse entrer l’air. Ce qui permet de mieux gérer la température et d’éviter l’apparition de buée dans les ascensions ou quand vous dégagez de la chaleur, coincé dans une télécabine par exemple. Les petites charnières en plastique qui pivotent vers l’extérieur pour créer un flux d’air peuvent sembler fragiles, c’est vrai, mais, après test, j’ai constaté qu’elles étaient bien conçues et qu’elles tenaient la route – Aucune rupture ou blocage lors des milliers de manipulations que j’ai pu faire en skiant sur piste ou en rando. Et le bonus, c’est que j’ai pu les porter avec plaisir en montée, chose impossible avec d’autres masques.
Par ailleurs, en rando, je cherche surtout à m’équiper pour pouvoir enchaîner la montée et la descente sans y passer des heures. Ce masque – associé à un casque léger, à un pantalon à longs zips extérieurs (essentiel pour la ventilation en montée ) et à des sous-couches techniques légères et respirantes – me permet, arrivé au sommet, d’arracher mes peaux, de les jeter dans mon sac, d’ajuster chaussures et fixations et de descendre vite fait.
Si l’Aerospace est parfait en ski de rando, il assure aussi en station. Je le trouve plutôt stylé sans faire dans le bling bling. Sans compter, bien sûr, que l’optique est fantastique et vous garantit une journée de poudreuse sans buée.
Enfin, depuis l’arrivée de la pandémie je leur ai découvert un nouvel avantage auquel je ne m’attendais pas. Porter un masque anti Covid sur le nez avec un masque de ski est un véritable cauchemar, sauf avec l’Aerospace. Je me suis estimé plutôt heureux de pouvoir, d’un geste, ouvrir les verres et laisser mon masque respirer.
Photo d'en-tête : Julbo- Thèmes :
- Équipement
- Masque
- Ski
- Snowboard