Après « Free Solo », qui avait raflé sept récompenses à Los Angeles en 2019, voilà que c’est « The Alpinist », qui y remporte cette année le prix du « Meilleur documentaire long métrage ». Une consécration bien méritée pour l’un des films de montagne les plus attendus de l’année. Sorti aux Etats-Unis en septembre dernier, il retrace les derniers instants de Marc-André Leclerc, considéré comme le meilleur alpiniste de sa génération.
Nominé dans deux catégories, « Outstanding Camera Work – Long Form » et Meilleur documentaire long métrage, c’est finalement dans la deuxième, plus prestigieuse encore, que le film de Peter Mortimer et Nick Rosen s’est imposé hier à Los Angeles lors de la cérémonie des 74e Emmy Awards. Célèbre pour ses ascensions audacieuses sur les sommets les plus emblématiques du monde, notamment la première hivernale de la Torre Egger, ce Canadien modeste a disparu de façon tragique en 2018, en Alaska, à 25 ans. La société de production américaine Sender Films, à laquelle on doit notamment le film « Valley Uprising » et « The Dawn Wall », avait commencé à le filmer avant l’accident. Des images qui nourrissent aujourd’hui ce documentaire, dans lequel témoignent Alex Honnold, Reinhold Messner et Barry Blanchard, retraçant les derniers instants de cet alpiniste, aussi talentueux que réservé, que connaissait bien Matt Skenazy, journaliste d’Outside, qui en juin 2018 en tirait un long récit, que nous avons publié en janvier dernier et que nous vous invitons à lire ou relire.
Photo d'en-tête : Jon Griffith- Thèmes :
- Alpinisme
- Documentaire