Victor Daviet, snowboarder pro français, a lancé il y a quelques mois une nouvelle websérie mêlant snowboard et aventure. Dans le deuxième épisode de “Trip Roulette”, qui vient de sortir, il nous emmène en Grèce. Nous l’avons rencontré, chez lui à Annecy, pour découvrir les coulisses de ce nouveau projet.
Le hasard fait (parfois) bien les choses. C’est sur la base de cet a priori que Victor a imaginé son nouveau projet. Une triple roue décide du sort de ses compagnons de cordée, de la destination et du moyen de transport éco-responsable de son aventure. Pour le reste, il laisse place à l’improvisation.
Pour ce deuxième épisode, la roue l’a donc envoyé en Grèce avec les pointures du snowboard Niels Schack, Nils Mindnich et Phil Jacques. Et c’est à cheval qu’ils ont rejoint les zones enneigées. Car il n’oublie pas de s’adonner à sa passion première : sa planche.
D’où t’es venue l’idée de cette websérie ?
Dans le milieu du ski et du snowboard, il existe déjà beaucoup de webséries. Je ne prétends pas révolutionner quoi que ce soit sur le sujet. Simplement, jusqu’ici je faisais beaucoup de gros films, de productions à gros budgets. J’avais envie de faire quelque chose de différent.
Tu aspires à quoi exactement avec ce projet ?
Je voulais m’écarter de la performance pure pour vivre des aventures différentes. Là, on est loin des hélicos et des grosses équipes de tournage. C’est beaucoup plus artisanal, il n’y a qu’à voir la roue que j’utilise pour définir les critères des épisodes, je l’ai bricolée moi-même dans mon salon. Je m’occupe de toute l’organisation des expéditions, c’est un sacré boulot. Mais je tiens également à laisser une large place à l’improvisation. Quand c’est trop carré, ça peut vite devenir ennuyeux.
Parlons un peu de cette fameuse roue !
Je voulais amener un côté décalé en ajoutant une part de hasard. Le principe est simple : je tourne la roue et elle décide du lieu de la future aventure, des gens qui m’accompagnent et du moyen de transport éco-responsable. Bon, j’ai déjà pré-sélectionné quelques éléments, certaines destinations et des personnes avec qui je sais que je pourrais partir. Je ne suis pas complètement fou non plus !
Le côté décalé fait parfois penser à Bon Appétit Ski, c’est une source d’inspiration ?
C’est marrant parce que même si j’adore ce qu’a fait la bande de Bon Appétit, à aucun moment je n’ai voulu copier ou même m’en inspirer. J’ai juste construit un concept sur la base de choses qui me tenaient à cœur : le snowboard, l’aventure, le fun et la cause environnementale.
Tu parlais des grosses productions où les moyens utilisés sont parfois peu en accord avec la préservation de la planète. Tu cherches à montrer qu’on peut faire de l’aventure autrement ?
C’est un point important pour moi. Ça l’est de plus en plus à vrai dire. Quand on aime la montagne, je crois qu’on ne peut qu’être touché par les conséquences du changement climatique. Je ne prétends pas donner de leçons à qui que ce soit, mais j’essaye au moins de faire ma part. Montrer qu’on peut vivre des aventures autrement, c’est l’une des choses que je peux faire.
Pour ce deuxième épisode en Grèce, vous avez utilisé des chevaux pour vous déplacer. Pas trop compliqué ?
Il a fallu déjà les trouver ! Quand la roue a décidé qu’on se déplacerait à cheval, je ne pensais pas que ce serait si galère à organiser. Mais c’était vraiment fun, on a bien rigolé. Je vous laisse regarder la vidéo pour en juger par vous même !
Et si vous avez manqué le premier épisode, c’est par ici :
Photo d'en-tête : © Jérome Tanon