Surfeur vague

Un surfpark à 50 km de l’océan ?!? 5 questions pour comprendre la polémique

  • 23 novembre 2023
  • 3 minutes

C’est une énième aberration environnementale qui se profile en Gironde. À 50 minutes de l’océan, à Canéjan, le projet « Académie de la glisse », un surfpark aux dimensions titanesques, suscite la controverse. Jugeant un tel projet déraisonnable, inutile et anachronique, des associations environnementales, dont Surfrider Foundation, Sepanso Gironde et le collectif Canéjan en transition ont annoncé cet été saisir la justice pour faire annuler un permis de construire accordé par la mairie. Pourquoi une telle opposition ? Où en est le chantier ? Ce projet a-t-il vraiment une chance de voir le jour ? 1. Quel intérêt pour les surfeurs d’avoir un surfpark aussi proche de la côte ? Pour Nicolas Padois, ancien entraîneur des équipes de France de surf (espoirs et adultes) de 2011 à 2019, un tel lieu serait nécessaire pour entraîner les athlètes. « Avec ce projet, on assure un minimum de seize vagues par heure, c’est un quota qu’on ne rencontre pas tous les jours en mer » explique-t-il. « On a le soutien de la communauté de surf de France et de la région, et le lancement de la première vidéo [diffusée sur les réseaux sociaux, ndlr] l’a largement montré », souligne Édouard Algayon. Un propos à nuancer, surtout au vu des commentaires des internautes sous ladite vidéo, la plupart affirmant clairement leur opposition au projet, dénonçant « des arguments fébriles », « un business au détriment de la nature » ou encore un surfpark « à contre-courant total de quelque chose de vertueux pour l’avenir ».   2. En quoi consiste le projet ?  Initié par quatre surfeurs, dont Édouard Algayon, connu pour avoir participé à la Star Academy, ce projet de surfpark, un bassin artificiel générant des vagues pour l’entraînement au surf ou la pratique loisir, est constitué de deux bassins contenant 20 000 m³ d’eau au total, soit environ sept piscines olympiques. Il prévoit d’accueillir jusqu’à 300 surfeurs par jour. Qualifié d’éco-responsable par ses promoteurs, les bassins de l’établissement vont être alimentés par de l’eau pluviale, récupérée via les 25 000m2 de toits, et la production d’énergie sera assurée par des…

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