Le 23 janvier prochain l’Américain Jim Walmsley va tenter, pour la seconde fois, de battre le record du 100 km sur route (6h09) dans les environs de Phoenix en Arizona (États-Unis). Comment se prépare-t-il au niveau nutrition ? C’est la question qu’en février dernier, un magazine américain lui avait posée, alors qu’il était en pleine préparation pour la qualification olympique sur marathon. Déjà connu pour être végétarien, on a alors découvert ses petits secrets, parfois bien éloignés de ce que ses performances ahurissantes pourraient laisser imaginer.
En 2020, Jim Walmsley, l’un des plus grands ultra trailers de la planète, s’était concocté un planning ambitieux. Participer aux Jeux olympiques de Tokyo sur marathon, quelques semaines seulement avant … l’UTMB. Un programme chargé qui devait passer par une qualification le 29 février prochain, lors du marathon d’Atlanta. En pleine préparation, et alors qu’il venait de remporter de façon impressionnante la course de Pemberton, au Texas – 50km et 500m de dénivelé en 2h49…- il s’était livré au magazine Sports Illustrated sur son régime un peu particulier.
A la veille de le voir repartir sur l’une des rares courses confirmées cette année, battre le record du monde du 100 km sur route (6h09), un événement organisé par l’équipementier Hoka One One, un œil sur le menu quotidien de la star américaine en laissera plus d’un songeur. Car si en mai dernier, Jim Walmsley n’était arrivé que 4e de l’épreuve, courue en 7:05:24 – il devait avouer plus tard avoir eu tort d’accélérer au 20e mile – il n’en avait pas moins battu le record, plus accessible, du 50 miles.
Ni viande ni poisson : le choix du végétarisme
Le débat autour du régime végétarien est souvent marqué par des avis (trop) tranchés, qu’on soit en faveur ou contre ce type d’alimentation. Jim Walmsley est végétarien, il l’assume sans mal, mais reste prudent lorsqu’il s’agit d’en parler : « Je ne parle pas trop du fait d’être végétarien parce que je ne suis pas sûr que cela convienne à tout le monde. Cela marche pour moi. »
Depuis plusieurs années, le végétarisme est de plus en plus présent chez les sportifs de haut niveau, notamment dans l’ultra endurance – pensons à l’ultra-traileur canadien Rob Krar qui en a souvent parlé -, mais aussi dans d’autres disciplines où le mythe des protéines animales (provenant notamment de la viande) a longtemps été tenace. Le documentaire « The game changers » a d’ailleurs enflammé la toile en 2019, montrant des sportifs, Arnold Schwarzenegger et Lewis Hamilton en tête, expliquer comment leur alimentation végétarienne avait changé leur vie.
Pizza, bière, crème glacée : loin des standards habituels
Sans devenir une norme, le végétarisme chez les sportifs n’est plus vraiment rare ni même original. Par contre, pour le reste de son alimentation, les habitudes du l’ultra traileur américain sont plus étonnantes.
Ceux qui le suivent sur les réseaux sociaux le savent, Jim Walmsley est un grand amateur de pizza. « Je mange de la pizza environ une fois par jour, à minima cinq fois par semaine, au déjeuner ou au dîner », explique-t-il. Tellement fan d’ailleurs qu’en plus de ses partenaires classiques – Hoka ONE ONE en tête – il a comme sponsor une petite pizzeria de Flagstaff, ville d »Arizona où il habite.
Pour son petit déjeuner, il reste plus classique : « yaourt et granola chaque matin », qu’il soit chez lui ou en déplacement, quitte à transporter ses réserves dans ses bagages. « Quand je pars en Europe pour un mois, ça peut être compliqué, mais j’emporte une semaine de granola que je réserve à la semaine précédent la course. Je sais ce qui fonctionne pour moi dans les derniers jours. »
Connu pour s’astreindre à des charges d’entraînement très conséquentes, sans réelles coupures, l’Américain fait un constat simple : s’il veut continuer sur ce rythme, il a simplement besoin de calories. Il évite au quotidien « sucreries et soda », mais lorsqu’il se sent trop maigre, « je me donne le feu vert pour manger des donuts et des glaces. Ca m’arrive souvent. Certains soirs, je peux même me contenter d’une pinte bien fraîche et d’une Ben and Jerry’s ».
Le plus important selon Jim Walmsley reste d’être en phase avec son alimentation, dès lors faire quelques excès n’est pas dramatique, bien au contraire. « Quand vous vous sentez mou, ne restez pas strictement sur le régime salade et smoothie. Le plus important est de se sentir bien ».
La tentative de record du 100 km route réunira le 23 janvier une quarantaine d’athlètes, parmi lesquels, la Française Audrey Tanguy, vainqueur en 2019 de la TDS. Elle se déroulera en simultanée entre Atlanta, aux États-Unis et Shiba, au Japon (Tokyo) d’où les athlètes japonais du team Hoka One One se lanceront également dans la course.
L’événement pourra être suivi en direct sur le site de la marque.
Article initialement publié le 10 février 2020, mis à jour le 12 janvier 2021
Photo d'en-tête : © Hoka ONE ONE