14 octobre, journée nationale de la qualité de l’air : l’occasion d’aller faire un tour sur « RecoSanté », outil en ligne mis au point par le ministère de la Santé et de la Prévention, et le ministère de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires. Cinq indicateurs majeurs pouvant avoir un impact sur votre santé y sont réunis et mis à jour régulièrement : la qualité de l’air du jour, bien sûr, mais aussi les risques d’allergie aux pollens, l’indice UV, vigilance météorologique et le niveau potentiel de radon.
Depuis 2015, le ministère de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires organise chaque année, le 14 octobre, la Journée nationale de la qualité de l’air. Une « journée de plus »… pourquoi faire ? Objectif : « aider les Français, et plus particulièrement les personnes vulnérables ou sensibles à la qualité de l’air, à connaître leur environnement et les aider à se protéger au quotidien. L’utilisation de ce service est gratuite. Ce service est une des mesures phares du Plan National Santé Environnement », explique le ministère.
Outre un programme d’événements nationaux ou régionaux, cette journée de sensibilisation se traduit par une appli, « RecoSanté ». Ce service permet l’abonnement, tous les jours ou en cas d’alerte, à différents indicateurs environnementaux selon votre commune de l’utilisateur : indice ATMO de qualité de l’air, risque d’allergie aux pollens, potentiel radon, UV, vigilances météorologiques. Chaque indicateur est accompagné d’une recommandation pour mieux protéger sa santé de son environnement. En outre, vous pouvez renseigner vos habitudes directement sur le site en vous abonnant pour recevoir des informations adaptées à votre mode de vie (pratique du sport, nombre d’enfants, mode de chauffage, etc.), précise le ministère.
Cinq indicateurs en un donc qui pourront être utiles, notamment avant d’envisager une sortie en trail ou à vélo. Une initiative louable que cette journée de sensibilisation… mais dommage qu’elle intervienne à l’heure où la qualité de notre eau – conditionnant notre santé également – est dramatiquement revue à la baisse au niveau national ! On se souvient que le 22 septembre Le Monde, s’appuyant sur des données récoltées auprès des agences régionales de santé (ARS), d’agences de l’eau ou de préfectures, révélait qu’un Français sur cinq aurait bu l’an dernier de l’eau contaminée à cause des pesticides et leur métabolites. Soit 12 millions de personnes.
Une semaine plus tard, le 30 septembre, suite à ces chiffres alarmants, l’ANSES (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail) réévaluait deux molécules très souvent détectées dans l’eau du robinet des Français, et publiait de nouveaux avis modifiant leur statut. « Il s’agit de l’ESA-métolachlore et du NOA-métolachlore, deux métabolites (c’est-à-dire des dérivés) du S-métolachlore, un herbicide largement utilisé dans la culture du maïs. », détaille aujourd’hui France Info. Résultat : 32 fois moins de non-conformités. Et ce, sur la base de nouvelles études fournies… par Syngenta, industriel commercialisant le pesticide en question.
Photo d'en-tête : Florian Olivo- Thèmes :
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