Après sa victoire en une seule participation sur le FWT, on a cueilli Victor alors qu’il partait grimper et se mettre au vert avec sa copine. Retour sur un hold-up parfait.
Tu as plus mal aux jambes ou à la tête ?
A la tête et au foie ! (rire)
Cette victoire sur le FWT… Coup de maître ou coup de poker ?
C’était très spécial : je remettais un dossard après 10 ans sans compétition, et je n’ai pas eu de très bons résultats lorsque j’en faisais. Je commence avec un run difficile au Japon : je tombe assez vite puis je fais un run très moyen. J’ai analysé tout cela en regardant les images et j’ai compris très vite que le repérage et la mémorisation des lignes allaient jouer un rôle essentiel. J’ai vite redressé la barre.
Je me suis mis à repérer les runs avec Markus Eder (un skieur du FWT, ndlr) pour mémoriser la ligne parfaite, puis j’ai tiré quelques leçons précieuses du run gagnant de Travis Rice au Japon… Et je gagne les deux dates suivantes ! Alors, coup de maître je ne sais pas, mais on ne peut pas tout laisser à la chance, c’est certain !
As-tu trouvé le nouveau challenge que tu recherchais sur le FWT ?
Oui ! Ce qui m’anime, c’est d’apprendre. Et j’ai beaucoup appris ! J’ai pris du plaisir, ça s’est bien passé… Il est probable que je revienne. Je vais quand même réfléchir à tout cela !
As-tu pu pratiquer le style de ride dont tu rêvais sur ces épreuves au format très particulier ?
C’est difficile. A Verbier, je pouvais encore perdre le titre, donc j’ai assuré. Le format de course peut être frustrant car les 4 meilleurs résultats sont pris en compte (sur 5 courses, ndlr). Je verrais bien un système qui valorise beaucoup plus la première place, ou qui ne prenne en compte que les 3 meilleurs résultats. Cela permettrait aux riders de se lâcher un peu plus, de tenter des trucs, et pas simplement d’assurer une 5e place en comptant les points. J’en ai déjà touché un mot aux organisateurs… A suivre !
Tu en as marre d’être le « frère de » ?
Non ! C’est plus une fierté qu’autre chose, une inspiration… A Verbier, par exemple, j’ai pas trop parlé avec Xavier, mais je savais qu’il était là, que je pouvais me reposer sur lui au cas où… Il m’a quand même dit d’arrêter les interviews et d’aller me concentrer sur la face avant l’épreuve (sourire).
Et la suite ?
Je vais aller au Canada pour The North Face, puis viendra la fin de saison avec un bon mois de pente raide à Chamonix. Je vais réfléchir aussi à la manière de restituer mon expérience sur le FWT. Peut-être en faire un petit film… Enfin, j’ai des projets grimpe avec Black Diamond, et du parapente : combiner ces deux activités serait parfait !
Photo d'en-tête : Freeride World Tour