Dénicher un hôtel ou une agence de voyage respectant en France les principes du commerce équitable et de l’économie sociale et solidaire n’est pas toujours simple. L’arrivée du label ATES, devrait permettre de mieux s’y retrouver et, on l’espère, d’élargir l’offre de services.
Depuis 13 ans, l’ATES, l’Association pour le tourisme équitable et solidaire, délivre un label reposant sur plus de 50 critères très exigeants. Bien connu des voyageurs se dirigeant à l’étranger, il restait sans équivalent dans l’Hexagone. C’est chose faite, à l’issue de deux ans de travail. Désormais, « toutes les structures d’hébergement, mais aussi les restaurants, événements, sites culturels et de loisirs, organismes locaux de tourisme, prestataires d’activités » remplissant les exigences de l’ATES peuvent y prétendre, explique l’association. A ce jour, un hôtel parisien, le Zazie Hôtel et une agence d’événements, le Widetrip, ont déjà obtenu le fameux label garantissant qu’ils proposent « une expérience de tourisme respectueuse des hommes, de leur culture, et de leur environnement ».
Quels sont les critères pour obtenir le label ?
Hôtels, restaurants ou agences de voyages sont évalués sur la base d’un minimum 49 à 52 critères selon le type de structure. Les grands principes étant :
• Le respect des principes de l’économie sociale et solidaire (ESS)
• Des pratiques environnementales vertueuses
• Des temps de rencontre et d’échange avec la population du territoire et les acteurs de la vie locale. De préférence en groupes de moins de 12 personnes, pour favoriser les échanges.
• La préservation et la valorisation du patrimoine naturel et culturel local
• Des relations durables nouées avec les partenaires et prestataires. Avec notamment des hébergements proches ou chez l’habitant, en village, gîte, petite hôtellerie…
• Un prix d’achat des prestations de services juste et équitable.
• Le soutien à des projets et actions solidaires.
Comment les critères sont-ils contrôlés ?
Les candidats au label doivent fournir un solide dossier, incluant des rapports financiers, des contrats et autres conventions de partenariats. Autant de documents pour prouver leurs engagements. Dans un deuxième temps, ils sont soumis à une évaluation de l’ATES. qui procède à un « audit documentaire doublé d’un audit sur site « afin de s’assurer du respect des engagements. Enfin, une fois atteint les scores nécessaires à la labellisation, les candidats se voient attribué le label « Tourisme Equitable et Solidaire » par l’ATES. Mais cela ne s’arrête pas là. Les labellisés sont suivis par l’association afin de continuer à améliorer leurs pratiques. De quoi assurer au voyageur que les prestations continuent d’être à la hauteur du précieux label. A l’heure où le tourisme de proximité se développe, espérons que les agences de voyages et autres prestataires de services sauront saisir cette opportunité de se différencier et de répondre aux exigences environnementales qui s’imposent.
Photo d'en-tête : filip-mroz-Unsplash