Passionné de montagne, Alexis Righetti partage depuis cinq ans ses aventures de VTT freeride en vidéo et cumule aujourd’hui 34 000 abonnés sur sa chaîne YouTube, avec plus de 4,3 millions de vues. Alors qu’il vient de poster la séquence d’une virée de deux jours dans les Pyrénées mêlant alpinisme et descente (vidéo en fin d’article), nous avons rencontré ce rider polyvalent pour en savoir un peu plus.
L’esprit pionnier
Avant d’être freerider, Alexis Righetti est un amoureux de la montagne. “Randonnée, trek, alpinisme, ski de pente raide, j’ai un peu touché à tout”. C’est progressivement qu’il s’est lancé dans VTT freeride, un peu sur le tard. “C’était un moyen de voir la montagne sous un autre angle et de vivre des aventures différentes.” Plutôt que la performance, c’est la découverte qui l’anime : “J’aime cet esprit de pionnier, aller découvrir des sommets encore inexplorés en VTT, c’est ça qui me passionne. Je n’ai jamais cherché à battre des records.” Alpes, Atlas marocain, Canaries, il a dévalé des pentes un peu partout sur la planète, mais le massif qu’il côtoie le plus reste les Pyrénées. « Vivant près de Toulouse, c’est la montagne la plus proche de chez moi. J’aime son côté sauvage. Hors saison, je peux passer une journée entière sans croiser un seul randonneur.”
Passer 20h sur un montage
Le succès de ses vidéos et l’image qu’il véhicule ont permis à Alexis Righetti d’être approché par des marques. “Ça fait un an environ que j’ai la chance d’avoir des sponsors qui me soutiennent”. Pour autant, il ne veut pas en faire un métier, par « peur que cela atténue son plaisir ». Il ne construit pas ses vidéos en amont selon un scénario bien ficelé. “Quand je pars en montagne, je prends avec moi de quoi filmer. Si je ramène des images sympa, je les exploite, sinon j’attends la prochaine fois, je n’ai aucun impératif”. Au-delà du VTT freeride, Alexis est aussi passionné par l’aspect créatif. Illustrateur, photographe et graphiste professionnel, il a toujours eu un intérêt particulier pour l’image. “La vidéo est en quelque sorte le médium ultime, puisqu’elle associe aussi le mouvement”.
Le drone pour reconnaître les descentes
Même s’il laisse une grande part à la spontanéité, Alexis Righetti prépare ses expéditions avec précaution. C’est particulièrement le cas lorsque les descentes sont très engagées, comme sur l’Ighil M’Goun, un sommet marocain culminant à 4 071m, où il s’est rendu l’année dernière. “Je repère en amont les descentes grâce aux cartes ou aux photos que je trouve sur internet.” Il lui arrive également de faire le parcours à pied, ou même d’utiliser son drone : “Il me permet d’avoir une vision globale et de voir des zones inaccessibles autrement, c’est un outil de reconnaissance très pratique”.
S’il ne s’étend pas sur ses futures aventures, Alexis Righetti n’est pas près de s’arrêter : “J’ai pas mal de projets en tête, et il y a encore beaucoup d’endroits que j’aimerais découvrir”. Et ça tombe bien, il compte nous les faire vivre en images.
Photo d'en-tête : Alexis Righetti