En décembre dernier, l’ultramarathonienne brésilienne s’est lancée dans l’ascension du mont Vinson, la plus haute montagne de l’Antarctique culminant à 4 892 mètres. Adepte des records, il ne lui a fallu que 6h40 pour atteindre le sommet avant d’en redescendre en moins de la moitié du temps. Résultat : 9h41 pour un aller-retour express. Deux temps officiellement homologués comme des records du monde. Une performance s’intégrant dans le cadre de son projet « 7 summits » visant à alerter sur l’urgence climatique, cause que défend cette avocate spécialiste de l’environnement. A découvrir en images, dans ce court documentaire.
Situé à 1 200 km du pôle Sud, le mont Vinson, 4 892 m d’altitude, est le plus haut sommet de l’Antarctique et l’un des sept sommets faisant parti du projet de l’ultra traileuse Fernanda Maciel, « Seven Summits ». Il faut en général entre cinq et sept jours pour en gravir le sommet aux nombreux alpinistes qui chaque l’année s’y attaquent. Les tentatives de record de vitesse ne manquent pas, de quoi challenger l’ultrarunneuse Fernanda Maciel ! La Brésilienne de 43 ans compte en effet une belle série de FKT et de records du monde pour l’ascension et la descente en courant d’autres sommets du « Seven Summits ». A commencer par l’Aconcagua (6 962 m) en Argentine en 2016, ou encore le Kilimandjaro (5 895 m) en Tanzanie en 2017. Dans sa liste se trouvait bien sûr le mont Vinson. Une ascension qui s’est révélée être une aventure psychologiquement et physiquement intense pour l’athlète. « J’ai beaucoup souffert de l’altitude, et le froid était insupportable ; les vents rendaient les choses plus compliquées, et les températures variaient entre -30 et -50 degrés. L’itinéraire était dur, avec des murs très raides et des sections rocheuses qui étaient plus difficiles que je ne l’avais pensé au départ », confiait-elle à son retour.
Au froid et à l’altitude, se sont ajoutés des soucis matériels, notamment un crampon cassé et des lunettes gelées sur le chemin du sommet. Le plus grand défi, cependant, s’est avéré être l’obtention du permis pour sa tentative de vitesse. En raison de la difficulté technique de la montagne, diverses restrictions et règles ne lui permettaient pas de courir seule. Elle a donc dû faire équipe avec le guide de montagne et coureur Sam Hennessey. Un tandem qui a parcouru environ 30 km de course à pied et environ 5 km de marche rapide, selon l’athlète.
Partie à 11h30 heure locale, Fernanda Maciel a atteint le sommet en un temps record de six heures et 40 minutes. Une ascension décomposée en trois temps. Soit une montée de 9 km et +650 m de D+ du camp de base (2 100 m) jusqu’au camp inférieur (2 750 m) où elle s’est équipée en mode escalade pour aborder la section suivante. La voie entre le camp inférieur et le camp supérieur (3 770 m) passe en effet par des pentes verticales critiques, sécurisées par 1 200 m de cordes fixes. La dernière section de l’itinéraire depuis le camp d’altitude menait au sommet via une vertigineuse montée (40 degrés) de 7 km et +1 120 m de D+, couronnée par une petite crête rocheuse, plutôt exposée. « Le sommet était extrêmement froid » (-45 °C) , raconte Fernanda Maciel. » Les températures étaient glaciales pendant toute la durée de l’ascension, c’était très éprouvant physiquement. », se souvient-elle.
En établissant sa marque sur le continent le plus froid de la planète, l’athlète réalise l’un de ses rêves, mais elle tente aussi à nouveau, via son projet des « Sept sommets », de sensibiliser le grand public au réchauffement climatique. Depuis plus de quinze ans maintenant, ses exploits d’alpinisme lui permettent de collecter des fonds pour soutenir diverses causes sociales et environnementales. En 2020, on l’a ainsi vue escalader le Grand Paradis et le Cervin en une seule journée pour attirer l’attention sur la dégradation des glaciers alpins.
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